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Macron "assume" le calendrier "serré" sur Notre-Dame
information fournie par Reuters 24/05/2019 à 19:27

MACRON "ASSUME" LE CALENDRIER "SERRÉ" SUR NOTRE-DAME

MACRON "ASSUME" LE CALENDRIER "SERRÉ" SUR NOTRE-DAME

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a "assumé" vendredi le calendrier "serré" de cinq ans qu'il a fixé pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris, assurant que cet objectif ne se ferait pas aux dépens de la qualité, et a promis une "alliance de la tradition et de la modernité" pour la nouvelle flèche.

Dans la foulée de l'incendie qui a ravagé la cathédrale le 15 avril, le gouvernement a présenté un projet de loi - qui sera examiné au Sénat à partir de lundi - sur la reconstruction de l'édifice qui doit permettre au gouvernement de déroger à un certain nombre de procédures pour tenir le délai fixé par le chef de l'Etat.

Cette possibilité a suscité l'inquiétude d'universitaires, chercheurs et professionnels du patrimoine qui dans une tribune commune fin avril ont appelé à "laisser le temps du diagnostic aux historiens et aux experts avant de se prononcer sur l’avenir du monument".

"Je sais que beaucoup se sont inquiétés de ma décision de réaliser ces travaux dans un calendrier serré, volontariste mais je l'assume pleinement", a déclaré Emmanuel Macron à l’occasion de la remise du Prix Pritzker d'architecture 2019 à l'Elysée.

"Cette décision n'a reposé sur aucune analyse détaillée ni aucune forme d'expertise et je l'assume totalement", a-t-il poursuivi. "Je crois que pour pouvoir faire, il faut une volonté, il faut qu'elle soit raisonnable, atteignable, mais si la volonté devient une expertise (...) rapidement on explique qu'on ne peut plus rien".

"Ce délai de cinq années est possible, il est possible sans jamais transiger sur la qualité des matériaux et la qualité des procédés", a ajouté le chef de l'Etat. "Oui, sous cinq ans Notre-Dame sera restaurée, sa charpente et son toit reconstitués (...) et on lui redonnera une flèche."

Le remplacement de cette flèche culminant à 93 mètres et imaginée par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc au milieu du XIXe siècle, a ravivé la querelle des anciens et des modernes. Un concours international doit permettre de trancher entre une reconstruction à l'identique ou une nouvelle flèche "adaptée aux techniques et aux enjeux de l'époque".

"Cette cathédrale de tous ne doit pas devenir l'édifice d'un seul", a déclaré Emmanuel Macron. "Aussi je souhaite que dans le cadre du concours international se constituent des groupes de talents rassemblant tout à la fois architectes contemporains et architectes des monuments historiques, artistes et chercheurs, historiens et sociologues".

"Nous ne devons pas oublier que les monuments que nous admirons aujourd'hui ont été faits par des très jeunes architectes, Renzo Piano avait 27 ans lorsqu'il conçut le centre Pompidou", a-t-il poursuivi. "Nous devons retrouver cette confiance, en l'imagination, en l'innovation. C'est ce qu'avait fait Viollet-le-Duc en son temps", avec "une alliance de la tradition et de la modernité, une audace respectueuse, une restauration, une reconstruction inventive".

(Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)

3 commentaires

  • 24 mai 20:25

    Réparer NDP en 5 c'est faisable, ce n'est qu'une question de moyens. Le problème est reconstruire ... mais comment ? Jupiteux va_t-il nous faire une pyramide sur la nef ?


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