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GB/Brexit: Johnson promis à une séance houleuse aux Communes
information fournie par Reuters 25/09/2019 à 15:58

GB/BREXIT: JOHNSON PROMIS À UNE SÉANCE HOULEUSE AUX COMMUNES

GB/BREXIT: JOHNSON PROMIS À UNE SÉANCE HOULEUSE AUX COMMUNES

par Elizabeth Piper et William James

LONDRES (Reuters) - Boris Johnson s'apprête à affronter mercredi l'hostilité d'une grande partie de la Chambre des communes au lendemain du camouflet que lui a infligé la Cour suprême britannique en jugeant illégale sa décision de suspendre les travaux du parlement à l'approche du Brexit, qu'il reste déterminé à mettre en oeuvre le 31 octobre.

Après la perte de sa majorité parlementaire et une série de défaites lors de votes successifs sur le Brexit, le Premier ministre britannique avait décidé début septembre de geler pour cinq semaines les débats à la Chambre des communes. A l'unanimité, la Cour suprême du Royaume-Uni a jugé mardi que cette initiative était dépourvue de toute justification et qu'elle était donc nulle et non avenue.

Ecourtant un déplacement à New York pour l'Assemblée générale de l'Onu, Boris Johnson est rentré à Londres mercredi et devait s'exprimer devant les députés après avoir rejeté les appels à sa démission lancés à la suite du jugement de la Cour suprême.

Plus de trois ans après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union européenne, la Chambre des communes ne parvient toujours pas à trouver d'issue sur le Brexit. Boris Johnson entend le mener à bien à la date prévue avec ou sans accord avec l'UE sur les conditions de cette sortie, alors qu'une majorité de députés est déterminée à empêcher le scénario d'un "no deal".

Jeremy Corbyn, le chef de l'opposition travailliste, a jugé mercredi que le moment n'était pas encore venu pour les parlementaires de renverser Boris Johnson.

"Notre première priorité est d'empêcher une sortie de l'Union européenne sans accord préalable", a-t-il déclaré à BBC 4. "A ce stade, il serait inapproprié de se diriger vers un vote de défiance visant à contraindre le Premier ministre à démissionner."

LES LIB-DEMS VEULENT AGIR VITE

Avant la suspension des travaux du parlement, les députés ont adopté une loi imposant à Boris Johnson de solliciter auprès de l'UE un report de trois mois de la date du Brexit si aucun nouvel accord n'était conclu entre Londres et Bruxelles d'ici le 19 octobre.

Pour Jeremy Corbyn, la première bataille doit porter sur le respect de cette obligation par le Premier ministre conservateur. Ensuite seulement les travaillistes chercheront à le renverser et à provoquer des élections législatives.

Pour Jo Swinson, cheffe de file des Libéraux démocrates, autres opposants à Boris Johnson et fervents partisans du maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE, il est urgent d'agir avant même le 19 octobre en raison des doutes sur l'attitude du Premier ministre.

"Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d'attendre jusqu'au 19 octobre pour voir si le Premier ministre refusera une nouvelle fois de respecter la loi", a-t-elle dit, ajoutant qu'elle travaillerait avec d'autres partis politiques "pour trouver les moyens d'écarter plus rapidement la menace d'un Brexit sans accord".

Interrogé mardi à New York sur la manière dont il comptait surmonter cet obstacle légal lié au vote des députés sur un report du Brexit, Boris Johnson a simplement ignoré la question et martelé que la Grande-Bretagne sortirait de l'UE le 31 octobre quoi qu'il arrive.

Sous les huées de certains députés, son conseiller juridique Geoffrey Cox a affirmé mercredi à la reprise des travaux à la Chambre des communes que le gouvernement respecterait la loi sur la demande de report du Brexit.

Geoffrey Cox a cependant suscité l'indignation en qualifiant la chambre actuelle de honte et les opposants de lâches pour leur refus d'organiser dès à présent des élections et leur volonté d'empêcher le Brexit.

"Ce parlement est un parlement mort. Il ne devrait plus siéger", a-t-il lancé. "Ce parlement devrait avoir le courage d'affronter les électeurs. Mais il ne l'aura pas."

Boris Johnson a exprimé à de multiples reprises son souhait de parvenir à un accord avec l'UE, affichant sa confiance dans une telle issue.

Les négociateurs européens affirment cependant qu'il ne leur a présenté aucune nouvelle proposition susceptible de débloquer la question de la frontière entre l'Irlande, membre de l'UE, et l'Irlande du Nord, qui appartient au Royaume-Uni, après le Brexit.

(Avec Estelle Shirbon et Guy Faulconbridge; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief)

3 commentaires

  • 25 septembre 16:38

    Milles excuses : Photo : tiens Bojo a déjà préparé sa valise ....


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