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Le rachat d’actions par l’entreprise: est-ce toujours une bonne affaire pour l’actionnaire?
Dernière mise à jour le : 06/11/2023

La crise sanitaire freine le rachat d’actions. ( crédit photo : SFIO CRACHO/Shutterstock / SFIO CRACHO )

La crise sanitaire freine le rachat d’actions. ( crédit photo : SFIO CRACHO/Shutterstock / SFIO CRACHO )

Si l’actionnaire est avantagé grâce à l’aspect « relutif » des opérations de rachat d’actions, celles-ci peuvent aussi traduire un manque de perspectives et s’opposer à une hausse de la valorisation sur le long terme. Avant le début de la crise sanitaire, les rachats d’actions se sont multipliés en Europe où ils représentaient (à mi-2019 selon la banque Morgan Stanley) 32% des montants distribués aux actionnaires. Ce chiffre se situait loin derrière celui des marchés américains (68% des montants distribués). Depuis la fin du confinement, le marché des rachats d’actions en France connaît une très forte croissance. Septembre 2021 a été le mois le plus actif depuis 5 ans en termes de rachat d’actions, avec un volume racheté de 2,75 milliards d’euros par 35 émetteurs du SBF 120.

Sommaire:

  • Le rachat d’actions: une opportunité pour les actionnaires
  • Le rachat d’actions, parfois décrié

Le rachat d’actions: une opportunité pour les actionnaires

Lorsqu’une société rachète ses actions, les titres rachetés sont généralement détruits. Le capital et le nombre d’actions s’en trouvent ainsi réduits. Cela améliore mécaniquement certains ratios comme le Bénéficie par Action (BPA) ou le rendement ( dividende versé sur capital) ou encore la trésorerie (cash-flow) par action. Les actionnaires sont ainsi mécaniquement favorisés par une stratégie de rachat d’actions. D’ailleurs, ces pratiques s’inscrivent plus généralement dans la politique de distribution aux actionnaires et sont annoncées en même temps que les résultats des groupes. Elles sont ainsi très bien accueillies par les actionnaires.

Le rachat d’actions, parfois décrié

Ce type de pratique a aussi tendance à soutenir artificiellement les cours des titres en particulier aux États-Unis où elles sont à l’origine d’une grande partie de la hausse ces dernières années. Elle traduit aussi et surtout pour l’actionnaire, un manque de perspectives voire une absence de stratégie de la part des entreprises. Pour croître, les entreprises doivent investir dans leur appareil de production, dans les talents voire acquérir des concurrents. Et si les cibles sont rares ou si leurs marchés sont matures, elles doivent remettre à plat leur stratégie afin de trouver de nouvelles opportunités.

Les rachats d’actions sont intéressants à court terme et s’ils ne sont pas répétitifs car ils ne doivent pas se faire au détriment de l’investissement. À long terme, les actionnaires sont exposés à la croissance d’une entreprise et à sa capacité à se développer de façon réelle et non artificielle.

Le rachat d’actions constitue un des outils parmi d’autres ( distribution de dividendes ) de rémunération de l’actionnaire. Il doit ainsi s’inscrire dans un dispositif global et surtout ne pas se faire au détriment de l’investissement.