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Acheter un bien immobilier: quel est le profil des primo-accédants?
Dernière mise à jour le : 12/02/2021

Le primo-accédant type a la trentaine, est souvent en couple et travaille en CDI

Le primo-accédant type a la trentaine, est souvent en couple et travaille en CDI

Devenir propriétaires de leur propre logement donne clairement envie aux Français. La grande majorité rêve notamment d'acquérir sa résidence principale, avant de penser aux investissements locatifs. Ainsi, selon un sondage récent, neuf Français sur dix estiment important, voire essentiel, de devenir propriétaires, et pensent que cela reste une étape clef de la vie. La preuve : ils sont toujours aussi nombreux à sauter le pas.

Sommaire:

  • Devenir propriétaires: un objectif pour une majorité
  • Acheter un bien immobilier: à quel taux et pour quelle durée?
  • Le profil du primo-accédant
  • La question de l'apport
  • Des différences d'une région à l'autre
  • Des obstacles à surmonter
  • Alors, quand acheter?

Devenir propriétaires: un objectif pour une majorité

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Artémis courtage en février 2020, 92% des Français jugent “important”, voire “essentiel”, le fait de devenir propriétaires (ils étaient 89% à la même période en 2019).

Au-delà d'une opération financière, il s'agit d'un véritable projet de vie pour ceux qui rêvent d'accéder à la propriété. L'organisme de sondage OpinionWay explique, en effet, que les sondés voient l'accès à la propriété comme “la première étape de la constitution d'un patrimoine (90% des interviewés), mais aussi d'une garantie d'indépendance (86%), d'une sécurité en cas de problème (84%), voire d'un objectif de vie à atteindre (77%)”. Autre chiffre important à retenir de cette étude: 71% des non-propriétaires souhaiteraient le devenir, en particulier en Île-de-France (49%, contre 37% dans le reste de la France).

Acheter un bien immobilier: à quel taux et pour quelle durée?

La bonne nouvelle: les taux des crédits immobiliers sont bas et donc intéressants pour les primo-accédants. Selon l'Observatoire Crédit Logement, en août 2020, la durée moyenne d'un emprunt était de 230 mois, soit un peu plus de dix-neuf ans, avec un taux moyen de 1,24%. Le taux d'intérêt est certes plus intéressant pour un emprunt immobilier de quinze ans (1,05%) que pour vingt-cinq ans (1,47%). Le courtier Cafpi estime, de son côté, que les primo-accédants ont emprunté en moyenne 223.700 euros lors du deuxième trimestre de l'année 2019, pour l'acquisition de leur première résidence principale.

Le profil du primo-accédant

Les très jeunes propriétaires existent, mais sont encore rares. Il faut généralement attendre la trentaine pour acheter. La preuve: selon les chiffres de Cafpi, publiés en juillet 2019, l'âge du primo-accédant est en moyenne de 35 ans (de façon plus générale, selon les études, on retrouve une fourchette allant de 32 à 36 ans). Voici le profil type de ce nouvel acquéreur:

  • Son revenu annuel est supérieur à 40.000 euros.
  • Six nouveaux acheteurs sur dix réalisent ce projet avec une autre personne.
  • Presque huit sur dix travaillent en CDI.
  • Un tiers a des enfants.
  • Un quart a le statut cadre.

La question de l'apport

Le primo-accédant dispose souvent d'un apport personnel pour acheter un bien immobilier . Selon le courtier La Centrale de Financement, pour l'ensemble des acheteurs, il se situe généralement autour de 10% du prix global du projet. Il est un peu plus élevé en Île-de-France, avec une part moyenne de 12%. D'où la recommandation assez fréquente, par exemple pour l'achat d'un appartement à 200.000 euros, de disposer d'un apport de 20.000 euros environ.

Des différences d'une région à l'autre

Du cœur de Paris à un village de Corrèze, les prix de l'immobilier ne sont pas les mêmes. Selon le Crédit Agricole Île-de-France, le montant moyen d'un premier achat dans la région parisienne est de 342.000 euros. Ce prix varie énormément d'une localisation à l'autre: en comparaison, là où le prix moyen du mètre carré à Paris s'élève à plus de 10.000 euros, il est deux fois moins élevé à Lyon (4.980 euros), Nice (4.500 euros) et Bordeaux (4.495 euros). À Toulouse, il faut compter 3.340 euros du mètre carré, contre moins de 1.500 au Havre, à Limoges, Perpignan, ou au Mans. Ces chiffres concernent le centre urbain.

En périphérie, dans les petites communes, voire à la campagne, il est bien plus aisé d'acquérir une maison de taille confortable, avec un grand terrain. C'est un paramètre de choix important pour les futurs acheteurs: le compromis entre la distance de la ville importante à proximité et le confort du logement en lui-même. Et la crise sanitaire et le télétravail qui en a résulté renforcent l'attrait des urbains pour les territoires plus éloignés.

Des obstacles à surmonter

Devenir propriétaire n'est néanmoins pas toujours évident. La situation économique “reste le principal obstacle”, selon OpinionWay. Il y a la question des revenus, mais aussi de la situation professionnelle. Parmi les obstacles à surmonter, figurent l'âge, les connaissances insuffisantes sur le marché immobilier, et la situation familiale.

Les personnes appartenant aux catégories populaires sont plus nombreuses à évoquer ces difficultés dans leur route vers l'achat immobilier. Néanmoins, de moins en moins de jeunes voient ce statut comme “une source d'ennuis”: 43% cette année, contre tout de même 60% en 2019.

Alors, quand acheter?

La réponse à cette grande question dépend en réalité de chacun. Avant de se lancer dans un projet d'achat immobilier, il faut être surtout certain de disposer d'une certaine stabilité de revenus, pour pouvoir rembourser son crédit immobilier , conserver un reste à vivre suffisant, et détenir un apport conséquent, selon son projet. Encore plus aujourd'hui, car, avec la crise, le nombre de dossiers de crédits immobiliers rejetés a augmenté.

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