Dans une réunion avec des chefs d'État africains en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York le 25 septembre, le secrétaire général Antonio Guterres avait fait un constat amer de la situation au Sahel, appelant tous les pays à redoubler leurs efforts pour soutenir la force conjointe du G5, « cruciale, selon lui, pour combattre les groupes armés extrémistes et les terroristes ». Afin que la communauté internationale prenne bien conscience du désastre qui s'annonce au c?ur de l'Afrique en passe d'imploser sous les coups de boutoir des djihadistes, il ne s'était pas voilé la face : « Nous sommes en train de perdre du terrain face à la violence », annonçait-il. Cinq jours après, la réalité sur le terrain lui donnait raison.Lire aussi Crise malienne : le coup de semonce des pays voisinsLire aussi Centre du Mali : les attaques se multiplientLire aussi Terrorisme dans le Sahel : pourquoi il faut changer de paradigmeQue s'est-il passé ?Attaque d'opportunité ou réponse aux propos tenus à l'ONU que les terroristes entendent à la radio dans leurs campements de brousse, les djihadistes lancent pendant deux jours, le 30 septembre et le 1er octobre, deux opérations simultanées et d'envergure dans le centre du Mali. Véhicules 4x4 et motos déboulent sur le camp de Boulkessy, situé près de la frontière du Burkina Faso, qui abrite le bataillon malien de la force du G5 Sahel. Dans un même temps, à une centaine de...
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