Ce 9 juillet, date de lancement de la campagne agricole 2019-2020, le ministre malien de l'Agriculture Moulaye Ahmed Boubacar est en tournée dans le « grenier à riz » national : l'Office du Niger. Dans ce paysage de plaines inondées, qui s'étalent vers le nord à partir du barrage de Markala (275 km au nord-est de Bamako) en suivant le tracé sinueux du fleuve Niger, il loue, très en verve, la puissance agricole malienne, exalte les « travailleurs » ou le « Mali debout ». À des journalistes il explique aussi qu'« il ne faut empêcher à aucun moment » les paysans de cultiver et les échanges commerciaux de s'organiser « malgré les difficultés ».Lire aussi Agriculture : « L'Afrique peut nourrir toute la planète ! »Les difficultés ? Un euphémisme vu les bouleversements sur ce territoire qui se chevauche avec les zones du centre du Mali gagnées par l'insécurité depuis 2015. Y maintenir la productivité, dans un contexte de multiplication des violences et de désertion de l'État, relève d'une gageure. Certes, sur le papier, la riziculture semble tirer son épingle du jeu. L'Office du Niger (à la fois établissement public et aménagement hydro-agricole) a annoncé pour la 2e année consécutive une hausse de la production de riz, avec près de 820 000 tonnes récoltées pour la campagne 2018-2019, selon un bilan provisoire. Sauf qu'elle est surtout imputable aux techniques agricoles qui ont boosté les rendements. Dans...
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