C'est assurément le récit politique de la rentrée. De ceux qui vous étonnent par leurs scènes rocambolesques et le nombre de têtes connues qui apparaissent au fil des pages. De ceux qui ont un héros dont la vie est si romanesque qu'elle mériterait une série télévisée à elle toute seule. Ça tombe bien, lui en a déjà une : Julien Dray, le « Baron noir ». Avec C'est toujours moi qui fais le sale boulot, Marie Bordet, journaliste au Point, et Laurent Telo, journaliste au Monde, retracent dans une enquête fouillée la carrière politique et la vie sentimentale ? avec Dray, les deux s'entremêlent sans cesse ? du trotskiste de la Ligue communiste révolutionnaire passé au Parti socialiste, qui « a été de toutes les combinaisons politiques, officielles ou clandestines ? surtout clandestines ? depuis les années 1980 ». Cent vies dans une seule.Lire aussi : Les secrets de l'aventure trotskisteAujourd'hui, à 64 ans, Julien Dray n'est plus que conseiller politique d'Île-de-France et navigue encore dans les arcanes d'un parti à la rose en grande convalescence. Mais explorer ce personnage aussi farfelu que complexe, c'est explorer une part de la vie politique française, de Mitterrand à Macron. Dray, c'est quarante ans d'organisations de manifestations, de luttes d'influences, de coups montés, de conseils (des plus avisés aux plus irrationnels) à plusieurs présidents de la République. Indispensable, mais toujours dans...
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