LE MAIRE PLAIDE POUR UNE ACCÉLÉRATION DE LA BAISSE DES IMPÔTS
PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a appelé lundi à une accélération de la baisse des impôts pour répondre à la "crise sociale et démocratique" aux "racines profondes" exprimée par le mouvement des "Gilets jaunes".
Si le gouvernement engagé une politique économique "qui doit nous permettre de mieux rémunérer le travail", "on ne doit pas reprendre d'une main ce qui a été donné de l'autre à ceux qui travaillent", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
"Par conséquent, maintenant il faut accélérer la baisse des impôts" et donc "accélérer la baisse de la dépense publique", a poursuivi Bruno Le Maire, qui s'exprimait aux côtés de sa secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher et du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne.
D'après Bruno Le Maire, "le plus vite sera le mieux parce que nous mesurons à l'occasion de cette crise sociale, démocratique, l'impatience de millions de Français".
Une crise aux "racines profondes", héritage des "choix économiques qui depuis trois décennies" ont aggravé des "déchirements territoriaux", selon le ministre.
"Nous payons aujourd'hui ces choix, nous les payons au prix fort, au prix du chômage de masse, de la désindustrialisation de territoires entiers, de la relégation de certains territoires et de la désespérance de beaucoup de Français qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts même quand ils ont un travail".
"Ceux qui ont dirigé la France et qui nous font la leçon aujourd'hui devraient mesurer leur part de responsabilité" dans "la réalité cruelle de la situation actuelle", où la France est engluée dans une "mécanique ravageuse" - "plus de dépenses publiques, plus de dette (publique) et donc (...) plus d'impôt", a lancé Bruno Le Maire dans une allusion à peine voilée à l'ancien chef de l'Etat François Hollande.
L'ex-président a rencontré à plusieurs reprises des représentants des "Gilets jaunes", suscitant l'agacement d'Emmanuel Macron.
"Moins de dépenses publiques pour moins d'impôt, c'est la condition du redressement de la France, c'est la condition de la prospérité pour tous les Français, c'est la condition pour ns débarrasser du fardeau de la dette", a résumé Bruno Le Maire, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion avec les représentants des organisations patronales et de différentes fédérations professionnelles particulièrement pénalisées par ce mouvement.
(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)
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