Son parcours politique se confond avec l'histoire de la Ve République. Jacques Chirac, mort aujourd'hui à 86 ans, était et restera l'homme politique le plus capé et le plus expérimenté de France. Avant de devenir, en 1995, le 22e président de la République, il aura occupé toutes les responsabilités. Secrétaire d'État aux Affaires sociales chargé des problèmes de l'emploi dès 1967 (déjà !), il mène tambour battant les négociations avec les partenaires sociaux au moment des événements de mai 1968. Il y gagne sa réputation de fonceur, d'homme des missions délicates et de bon négociateur. Ainsi qu'une certaine aura dans les milieux syndicaux où l'on apprécie son franc-parler. Georges Pompidou, alors Premier ministre du général de Gaulle, le repère et le fait grandir dans les fonctions gouvernementales. Après l'Agriculture, il sera un éphémère ministre de l'Intérieur à la mort de son mentor et gagne le surnom de "buldozer". Aux funérailles de celui-ci, il apparaît ému aux larmes dans les travées de Notre-Dame de Paris. Mais son émotion n'entravera pas son sens tactique.Pour VGE, contre ChabanAlors que la famille gaulliste semble se rassembler derrière Jacques Chaban-Delmas, Chirac bascule en faveur de Valéry Giscard d'Estaing, qu'il estime le plus capable de battre François Mitterrand. Il est l'organisateur du fameux "Appel des 43". Trente-neuf parlementaires et quatre ministres gaullistes apportent leur soutien au jeune...
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