Le mystère autour de la féroce répression des manifestations en Irak commence à s'éclaircir. Au moins 108 personnes ont été tuées et 6 000 blessées en réponse au vaste mouvement de révolte qui secoue le pays depuis le 1er octobre dernier. Dénonçant la corruption qui gangrène le pouvoir et l'incapacité du gouvernement à assurer les services publics de base (fourniture d'eau et d'électricité), des milliers d'Irakiens sont spontanément descendus dans la rue. Mais ils ont été accueillis par des balles. « Il y a eu des snipers à Bagdad qui ne sont ni issus du peuple ni de l'armée », confie Ali, un jeune manifestant.Lire aussi « Nous voulons changer le système politique en Irak »« Des snipers ont été utilisés », confirme un influent religieux irakien, qui écarte lui aussi toute répression de la part des forces gouvernementales. « L'armée n'est pas autorisée à tirer ainsi sur les manifestants », insiste-t-il. Trois semaines après le début des révoltes, le mouvement s'est tari. Les autorités irakiennes ont annoncé l'ouverture d'enquêtes sur les violences, pour lesquelles elles ont accusé des « tireurs non identifiés ». « Ce sont probablement des membres des Hached al-Chaaabi », poursuit Ali, le manifestant. Autrement dit, la coalition d'unités de mobilisations populaires, que l'on appelle en Occident les milices chiites.Puissantes milicesApparues au lendemain de la proclamation du « califat » de Daech en juin...
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