Dix ans après le massacre du 28 septembre 2009, les « signaux sont [de nouveau] au rouge » en Guinée. C'est le constat qui ressort d'un nouveau rapport d'Amnesty International sur la situation des droits de l'homme dans le pays. En cause ? Les décès par balle survenus lors des manifestations politiques de ces dernières semaines, et qui impliqueraient les forces de l'ordre. Tout en reconnaissant les efforts faits en la matière par le président Alpha Condé ? comme l'abolition de la peine de mort en 2017 ?, l'ONG affirme que « les autorités guinéennes ont largement échoué à remédier à la culture de l'impunité pour les violations des droits humains commises par les membres des forces de sécurité ».Lire aussi Faut-il repenser la démocratie en Afrique? ?Une certitude : la volonté de Condé de briguer un 3e mandatPour le quotidien burkinabé Le Pays, cette violence a une explication toute trouvée : « En dressant la machine répressive contre les défenseurs de la liberté et de la démocratie, Condé achève de convaincre, pour ceux qui en doutaient encore, de sa volonté de prolonger son bail à la tête de l'État guinéen au terme de ses deux mandats constitutionnels », écrit le journal. Car c'est là l'objet de toutes les crispations. Depuis que le chef de l'État a engagé des consultations sur une éventuelle modification de la Constitution en septembre dernier, l'opposition et la société civile voient rouge. Et...
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