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Griveaux trace sa route à Paris malgré des vents contraires
information fournie par Reuters 18/06/2019 à 18:10

GRIVEAUX TRACE SA ROUTE À PARIS MALGRÉ DES VENTS CONTRAIRES

GRIVEAUX TRACE SA ROUTE À PARIS MALGRÉ DES VENTS CONTRAIRES

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - "Je prends de la hauteur". Juché dans la nacelle d'un ballon à 150 mètres au-dessus de Paris, Benjamin Griveaux, imperturbable, poursuivait mardi sa campagne malgré l'offensive déclenchée contre lui par ses concurrents pour l'investiture de La République en marche (LaRem) aux élections municipales à Paris.

Au coeur du parc Javel, dans le XVe arrondissement, l'ancien porte-parole du gouvernement parle pollution et qualité de l'air, comme candidat et "comme Papa" de trois jeunes enfants.

"Un maire dans un territoire est aussi responsable de l'air de ses administrés", dit-il avant de proposer le principe d'un examen respiratoire systématique pour les enfants.

Accompagné des députées Olivia Grégoire et Claire Pitola, il contemple Paris à bord du ballon installé depuis 20 ans dans le parc situé à deux pas de la Tour Eiffel, d'où il pointe du doigt la silhouette meurtrie de la cathédrale Notre-Dame et le site de la future "tour Triangle" validée par l'actuelle maire socialiste Anne Hidalgo, un projet qu'il soutient.

Au rythme de deux ou trois visites par jour préparées par son équipe d'une centaine de personnes, l'ancien porte-parole du gouvernement espère arriver sans encombre jusqu'au 10 juillet, date de la proclamation du nom du candidat choisi par la Commission nationale d'investiture de LaRem.

Ce ne sera pas forcément, d'ici là, une promenade de santé.

Lundi, les caciques du mouvement ont été unanimes pour refuser l'idée d'une primaire ou d'une "consultation citoyenne" réclamée par quatre candidats parisiens - Cédric Villani, Hugues Renson, Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton.

"TOUT SAUF GRIVEAUX"

Une initiative "tout sauf Griveaux" qui témoigne des doutes qui entourent celui à qui la proximité avec Emmanuel Macron et le soutien de référents et de cadres parisiens de LaRem ont conféré le titre de favori, qui reste à confirmer.

D'ici au 5 juillet, les candidats doivent envoyer leur dossier (CV, projet, stratégie) à la Commission d'investiture avant le "grand oral" de 45 minutes chacun programmé l'après-midi du 9 juillet. Le vainqueur sera proclamé le lendemain.

"On ne change pas les règles à trois semaines de l'échéance", répète en boucle Benjamin Griveaux, invitant ses adversaires à jouer "collectif" et à oublier les guerres d'ego. Son entourage est sévère avec ses adversaires, traités de "pieds nickelés". "Vous ne pouvez pas, comme ça, étriller le parti qui vous a fait député", ajoute un proche.

En face, personne ne décélère. "Qui est plus légitime qu'un autre ?", a encore lancé le député mathématicien Cédric Villani mardi matin sur France 2.

Fort de bons scores dans de rares sondages ces derniers mois, le lauréat de la médaille Fields, qui se présente comme "le" candidat de l'écologie, reste en course avec "enthousiasme et détermination", dit un de ses proches à Reuters.

"La position d'outsider nous va très bien. Personne ne nous a découragés. Et beaucoup de choses peuvent se passer en trois semaines", ajoute cette source dans l'attente de nouvelles enquêtes d'opinion. "Benjamin Griveaux aurait été bien inspiré de tendre la main aux autres candidats, il ne l'a pas fait."

"LA PÉTAUDIÈRE DE PARIS"

A La République en marche, on déplore les dégâts de ce désordre affiché dans la capitale par le premier parti de France, qui a présenté lundi ses premiers candidats investis pour les municipales, scrutin crucial pour parfaire le maillage sur tout le territoire.

Sous couvert d'anonymat, un député pourtant davantage séduit par la démarche de Hugues Renson que par celle de Benjamin Griveaux déplore "des gesticulations qui arrivent un peu tard : on ne change pas des règles sur lesquelles tout le monde s'est mis d'accord au départ."

L'épisode fait en tout cas sourire à l'Assemblée nationale.

"Tiens, je vais peut-être être candidat à la mairie de Paris. J'hésite encore...", plaisante le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel en croisant Benjamin Griveaux dans les jardins du Palais-Bourbon. "Plus on est de fous, plus on rit", lui répond son collègue en lui tendant la main.

Dans les couloirs, le député Les Républicains Philippe Gosselin s'amuse de ce qu'il présente comme "la pétaudière de Paris" mais prévient : "Le chef de l'Etat va devoir taper du poing sur la table à un moment donné. Et au final, cela risque fort de permettre à la maire actuelle de rester en place..."

(Edité par Yves Clarisse)

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