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"Grand débat", petites réponses, jugent opposition et syndicats
information fournie par Reuters 26/04/2019 à 10:19

GRAND DÉBAT", PETITES RÉPONSES, JUGENT OPPOSITION ET SYNDICATS

GRAND DÉBAT", PETITES RÉPONSES, JUGENT OPPOSITION ET SYNDICATS

PARIS (Reuters) - "Porte ouverte" ou "mascarade", opposition et syndicats sont partagés vendredi sur les mesures présentées par Emmanuel Macron dans l'espoir d'éteindre la contestation des "Gilets jaunes", mais tous s'accordent pour les juger imprécises, voire un peu courtes, notamment sur l'écologie.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui avait appelé à la tenue d'un "Grenelle" du pouvoir d'achat pour répondre aux "Gilets jaunes" et regretté un manque de dialogue du chef de l'Etat avec les organisations intermédiaires, s'est placé vendredi dans une position constructive, à défaut d'être enthousiaste.

"Ce n'est ni l'extase, ni la dépression, il y a des portes ouvertes dans lesquelles il faut s'engouffrer, et il y a des manques, sur lesquels je continuerai de dire que c'est insuffisant", a-t-il déclaré sur RTL .

"C'est insuffisant sur l'écologie, il y a des mesures en terme de justice sociale qui ne sont pas claires", a-t-il précisé, tout en saluant l'annonce de l'augmentation du minimum contributif des retraites, de 640 euros à 1.000 euros.

"Tout ça se mesure à l'aune du passage de la parole aux actes. On va voir si les actes suivent", a-t-il ajouté. "C'est loin de répondre à l'ambition que l'on portait, on va continuer de se battre, mais il est hors de question pour moi ce matin, de dire qu'il n'y pas eu quelques ouvertures."

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé sur BFM TV, qu'"aucune des questions qui sont dans les mobilisations, je pense à la question des salaires par exemples ou du smic qui est du ressort du gouvernement, à la question de l'ISF et de la justice fiscale, eh bien aucune de ces revendications n'a été satisfaites par la bouche du président de la République".

Selon un sondage Harris Interactive-Agence Epoka pour RTL, Le Figaro et LCI réalisé après les annonces auprès de 807 personnes, 63% de sondés n'ont pas été convaincus par les annonces d'Emmanuel Macron.

PAS D'INFLEXION

A gauche, on déplore un virage social manqué et l'absence de la question écologique après l'annonce d'une convention citoyenne sur la transition écologique aux contours encore flous.

"C'était un grand débat paraît-il, ce sont de petites réponses", a déclaré sur France 2 le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

Il a dénoncé des mesures "en trompe-l'oeil", comme sur le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans (assorti d'une augmentation de la durée de cotisation) ou encore la simplification annoncée du référendum d'initiative partagée (assortie d'une baisse du nombre de parlementaires).

"Toutes celles et ceux qui ont accompagné le chef de l'Etat venant de la gauche et qui espéraient une inflexion sociale, écologique démocratique, où est elle cette inflexion ? Nulle part", a-t-il estimé.

Pour le député La France insoumise Alexis Corbière, qui s'exprimait sur BFM TV, "il y autant de raisons voire même plus, de continuer à se mobiliser car ce président n'entend rien".

Yannick Jadot, tête de liste des Verts (EELV) aux élections européennes, a regretté pour sa part une forme, selon lui, d'inaction face à l'urgence climatique.

"On attendait d'un président qu'il agisse à la hauteur de ce qu'il prétend, sur l'urgence climatique. Malheureusement, il organise une nouvelle fois le report, la procrastination, l'inaction en matière de climat. C'est terrible parce qu'il y a urgence", a-t-il dit sur France 2.

A droite, le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a fustigé des corrections à la marge, signes selon lui d'une présidence en zigzag.

"Un président qui n'a pas de boussole, c'est le risque de finir avec un quinquennat pour rien, on est déjà à mi-mandat", a-t-il indiqué sur Europe 1. "Hier, qu'est-ce qu'on a eu ? Des corrections à la marge d'erreurs lourdes qui avaient été commises, mais pas de cap".

La tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, a salué pour sa part la baisse annoncée de l'impôt sur le revenu : "Je ne peux pas ne pas me satisfaire que certaines mesures soient prises, qui correspondent exactement à ce que nous demandions", a-t-il reconnu, tout en estimant que le débat avait débouché sur la "redécouverte de ces évidences".

(Julie Carriat, avec Simon Carraud, édité par Yann Le Guernigou)

6 commentaires

  • 26 avril 16:44

    2- si on veut un vrai changement, il n'y a malheureusement pas d'autres choix que d'enfoncer le clou, encore et encore et ça s'appelle une révolution...sera-t-elle dure c'est possible car en France et ailleurs elle accouche souvent dans la douleur. Mais qu'importe il faut avant tous savoir ce que l'on veut...ou continuer à se faire tondre par l'establishment mortifère ou crier STOP...nous avons notre destin entre nos mains et c'est à nous de choisir, pour nous et nos enfants à venir...


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