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Ghosn se dit victime d'accusations erronées qui l'ont arraché à sa famille
information fournie par Reuters 08/01/2020 à 14:51

GHOSN SE DIT VICTIME D'ACCUSATIONS ERRONÉES QUI L'ONT ARRACHÉ À SA FAMILLE

GHOSN SE DIT VICTIME D'ACCUSATIONS ERRONÉES QUI L'ONT ARRACHÉ À SA FAMILLE

BEYROUTH (Reuters) - Carlos Ghosn s'est livré mercredi à un réquisitoire contre la justice japonaise, affirmant que les accusations portées contre lui étaient fausses et que les conditions dans lesquelles il a été détenu puis assigné à résidence au Japon visaient à le "briser".

L'ancien patron de Renault et de Nissan, qui s'est spectaculairement soustrait à son assignation à résidence au Japon pour se réfugier au Liban dans les tout derniers jours de l'année dernière, a souligné: "La fuite a été la décision la plus difficile de ma vie."

Mais Carlos Ghosn, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse très attendue au siège du Syndicat de la presse libanaise à Beyrouth, sa première apparition publique depuis sa fuite spectaculaire dans les derniers jours de l'année dernière, a ajouté qu'il n'y avait pas d'alternative.

"Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille", a-t-il dit, revenant dans une déclaration liminaire sur les conditions dans lesquelles il a été traité par la justice japonaise, accusant le procureur japonais d'avoir menacé d'agir contre sa famille et de tenter de le "briser" pour qu'il avoue les faits qui lui étaient reprochés.

"Je ne suis pas là pour parler de la façon dont j'ai quitté le Japon, je suis ici pour dire pourquoi, je suis ici pour faire la lumière sur un système qui viole les (droits de l'homme) les plus fondamentaux, je suis ici pour laver mon nom", a-t-il énuméré, avant de réaffirmer: "Je n'aurais jamais dû être arrêté, les accusations portées contre moi sont fausses."

"ARRACHÉ BRUTALEMENT"

Accusé de dissimulation de revenus au fisc et de détournement de fonds, des charges qu'il a constamment rejetées, Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre 2018 à son arrivée à Tokyo à bord de son jet privé et a été détenu au total pendant 130 jours.

Mercredi devant la presse, il a dit avoir été "arraché brutalement" à sa famille, à ses amis, à Renault et au monde, subissant une "campagne orchestrée" contre lui et une "arrestation montée de toutes pièces".

"Ce sont des responsables de Nissan, du ministère public japonais qui sont à l'origine de mon calvaire", a-t-il affirmé, voyant dans sa disgrâce une tentative de mettre fin à l'influence de Renault et de l'Etat français dans l'alliance mise en place avec le constructeur automobile japonais.

"Certains de nos amis japonais ont pensé que la seule manière de se débarrasser de l'influence de Renault sur Nissan était de se débarrasser de moi", a-t-il accusé, évoquant une collusion entre des cadres dirigeants de Nissan et la justice japonaise.

Remis en liberté sous caution avec assignation à résidence fin avril, Carlos Ghosn s'est soustrait à la justice japonaise en s'enfuyant au Liban, où il est arrivé le 30 décembre via Osaka et la Turquie.

"Je n'ai pas fui la justice, j'ai échappé à l'injustice et à la persécution politique", avait-il déclaré dans une courte déclaration diffusée le 31 décembre, confirmant sa présence au Liban.

Face à la presse, il a redit mercredi qu'il lui était impossible d'exprimer "l'ampleur des privations" que lui ont imposées les autorités judiciaires japonaises et, en miroir, "(s)a profonde gratitude d'avoir pu retrouver ma famille et mes êtres chers".

La justice japonaise, qui a également délivré un mandat d'arrêt contre son épouse, Carole, explore ces derniers jours les moyens d'obtenir son extradition.

L'ambassadeur du Japon au Liban, Takeshi Okubo, s'est entretenu mardi avec le président libanais Michel Aoun. Il lui a confié que la fuite de Carlos Ghosn était "profondément regrettable" et a demandé la coopération de Beyrouth, selon un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères. Mais Tokyo ne se fait guère d'illusion sur l'issue d'une procédure, le Liban et le Japon n'étant liés par aucun traité d'extradition.

Carlos Ghosn, qui possède les nationalités brésilienne, libanaise et française, conserve de solides attaches au Liban, où il dispose de précieux appuis et où il a investi dans une banque, dans l'immobilier et dans un vignoble.

(Bureaux de Beyrouth, Tokyo et Paris; version française Nicolas Delame, Henri-Pierre André et Jean-Michel Bélot)

7 commentaires

  • 08 janvier 18:32

    Dans le Q...les Japs...;-)))


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