En finir avec le Parlement européen à Strasbourg ? Une idée qui revient sans cesse et qui agace le maire de la ville. Dans une tribune publiée dimanche pour présenter ses propositions pour l'Europe, Annegret Kramp-Karrenbauer, la présidente du parti conservateur allemand CDU, écrit : « Nous devons prendre des décisions trop longtemps différées et abolir les anachronismes. Cela vaut notamment pour le regroupement du Parlement européen en son siège à Bruxelles. » Roland Ries, le maire de Strasbourg, réagit à cette nouvelle attaque lancée contre sa ville, où le Parlement européen est aujourd'hui domicilié.Le Point : Que vous inspire l'idée de la présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, qui préconise d'en finir avec le siège du Parlement européen à Strasbourg ?Roland Ries : Je suis hostile à cette idée pour deux raisons. La première est symbolique : quand les institutions européennes ont été localisées à Strasbourg, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cela n'a pas été le fruit du hasard. C'est d'ailleurs Winston Churchill qui a insisté pour qu'il en soit ainsi. Il y avait une dimension symbolique : les penseurs politiques de l'époque ambitionnaient de créer une espèce de district européen permettant de symboliser la paix entre la France et l'Allemagne, mais aussi de développer un certain nombre de valeurs démocratiques comme l'égalité des citoyens et la liberté.Lire aussi Europe : les conservateurs...
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