Ils ont fait plus de 6 000 kilomètres pour comprendre ce qui se passait sur les marchés français. Fin août, les deux députés Éric Woerth (Oise) et Benjamin Dirx (Saône-et-Loire) débarquent à New York avec un programme bien chargé : ils rencontrent quelques « curieux » personnages, que bien des patrons français n'aimeraient jamais rencontrer. Il y a Carson Block de Muddy Waters, les équipes des fonds Sherborne, Third Point. Ce sont des activistes, et ils intéressent nos deux hommes, car ces derniers se sont lancés depuis quelques mois dans une mission parlementaire sur l'activisme actionnarial. « On entendait de tout. D'un côté, on nous décrivait des méchants américains, de l'autre, on nous disait que les entreprises françaises devaient se bouger. On ne comprenait pas trop où se situait la vérité, alors que l'on constatait que l'activisme était un phénomène grandissant sur les marchés européens », explique l'un des participants à cette mission.Woerth et Dirx viennent de boucler leur mission. Les premiers éléments de conclusion se veulent dépassionnés et en partie pédagogiques avec une explication des pratiques. « L'activisme désigne l'action d'un actionnaire minoritaire qui exige d'une société cotée du changement, en faisant campagne, au-delà du dialogue bilatéral avec l'entreprise, auprès d'autres actionnaires, parfois publiquement », résument-ils. Et de préciser : « L'activisme est une pratique jugée...
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