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"En colère", Rugy dit n'avoir aucune raison de démissionner
information fournie par Reuters 12/07/2019 à 09:50

"EN COLÈRE", RUGY DIT N'AVOIR AUCUNE RAISON DE DÉMISSIONNER

"EN COLÈRE", RUGY DIT N'AVOIR AUCUNE RAISON DE DÉMISSIONNER

PARIS (Reuters) - François de Rugy a redit vendredi sa détermination à conserver son poste de ministre de la Transition écologique en dépit des révélations de la presse sur son train de vie, dont beaucoup de "mensonges", selon lui, qui l'ont mis "très en colère".

Le numéro deux du gouvernement, qui assure avoir reçu le soutien sans équivoque d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe, a par ailleurs menacé de porter plainte à l'avenir contre les médias propageant des "dénonciations calomnieuses".

"Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", a déclaré l'ex-président de l'Assemblée nationale lors d'une interview sur BFM TV, la voix par moments voilée. "Non, je ne lâcherai pas, je suis très en colère contre les mensonges."

"Il y a une machine qui est lancée pour m'attaquer", a insisté François de Rugy.

Il dit notamment avoir recensé neuf "mensonges" dans le dernier article de Mediapart, publié jeudi, concernant un logement à vocation sociale qu'il louerait indûment à Orvault, près de Nantes (Loire-Atlantique).

Dans cette affaire précise, c'est lui la "victime d'une tricherie" dont les responsables seraient l'agence immobilière et peut-être la propriétaire du logement, coupables à ses yeux de lui avoir loué ce bien sans le prévenir qu'il obéissait normalement aux règles du dispositif Scellier.

"J'envisage qu'on demande une enquête sur cette agence immobilière et sur les pratiques de cette agence immobilière (...) et éventuellement sur la propriétaire", a-t-il déclaré.

Il a également démenti avoir fait acheter, lorsqu'il présidait l'Assemblée nationale, un sèche-cheveux doré à l'or, d'une valeur de 500 euros, comme le rapporte Le Parisien dans son édition de vendredi. "On a passé les bornes."

"FANTASME DES COUPEURS DE TÊTE"

"J'envisage de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre maintenant dorénavant tous les articles" contenant des informations infondées, a-t-il prévenu, visant en particulier le site d'investigation Mediapart, à l'origine de la plupart des révélations égrenées depuis mercredi.

"Le but c'est quoi, c'est d'informer le public ou c'est de mener en permanence contre le gouvernement ?", a-t-il dit, parlant d'un "fantasme des coupeurs de tête".

Dans son premier article, Mediapart a décrit une dizaine de dîners fastueux à l'hôtel de Lassay, sa résidence de fonction du temps où il présidait l'Assemblée nationale, organisés avec les moyens mis alors à sa disposition alors même que "l'essentiel" des convives, selon le site, appartenaient au cercle amical de l'élu et de son épouse.

Le site d'investigation a par la suite fait état de "travaux de confort" réalisés dans son appartement au ministère de la Transition écologique pour un montant total de 63.000 euros, dont 17.000 euros dédiés à un dressing.

Cette rafale de révélations a fragilisé le ministre, certaines personnalités politiques, comme l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho, allant jusqu'à demander sa démission.

François de Rugy a dans un premier temps balayé ces mises en cause, "grotesques" à ses yeux, avant de reconnaître pour la première fois jeudi de possibles "erreurs d'appréciation", qu'il s'est dit prêt à "corriger" le cas échéant.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, l'a maintenu à son poste jeudi tout en le sommant, lors d'un entretien convoqué en urgence à Matignon, de s'expliquer sur ses dépenses à l'Assemblée et au ministère de la Transition écologique.

(Simon Carraud, édité par Marine Pennetier)

34 commentaires

  • 13 juillet 08:26

    Vous me direz qu'ils ont souvent fait l'ENA. Ce n'est pas parce qu'on a passé un diplome a 20 ans que l'on est bon a quelque chose.


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