La révolution numérique est en marche en Afrique. Avec 435 millions d'utilisateurs Internet en 2018, soit une progression de 20 % en seulement un an, d'après les chiffres du 2018 Global Digital publié par We Are Social et Hootsuite, l'accès au Web se démocratise largement sur le continent. La numérisation des services dans différents nombreux domaines ? e-santé, e-Visa et e-commerce ? prend aussi pied dans de nombreux pays. Si cette situation facilite la vie de millions d'Africains, elle pourrait aussi se retourner contre eux. En effet, développement du numérique rime aussi avec accumulation des données personnelles. Sans protection, ces informations peuvent être réutilisées à des fins publicitaires ou, pis, politiques. En mars 2018, la société Cambridge Analytica a ainsi été accusée d'avoir récolté les données de 87 millions de profils Facebook et de s'en être servi pour influencer les élections au Nigeria en 2007 et en 2015, aux États-Unis en 2016, ou celles du Kenya en 2017.Lire aussi Pascal Lamy sur l'Afrique : « Pas de politique solide sans données solides »Un scandale qui, pourtant, n'a pas eu l'effet attendu auprès des autorités africaines. En effet, du côté de la législation, l'Afrique accuse un certain retard. D'après Mouhamadou Lo, juriste et président fondateur de la Commission de protection des données personnelles du Sénégal, seuls « 25 pays sur 54 ont une loi sur la protection des données »,...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer