Immobilier : des hausses de prix de l’ordre de 2 % en 2018

information fournie par Boursorama 02/01/2018 à 16:26

Les transactions ont augmenté de 10 % en 2017 et les prix de 5 % en moyenne selon MeilleursAgents ( Crédits: Pexels)

Après les Notaires de France, c’est au tour du réseau MeilleursAgents de livrer ses analyses sur le marché immobilier et la dynamique haussière constatée durant l’année 2017. Pour le réseau l’année 2018 s’annonce dans la continuité de 2017.

A l’instar des chiffres communiqués par les Notaires de France durant le mois de décembre, le réseau MeilleursAgents confirme le caractère exceptionnel de l’année 2017 avec des volumes de transactions en augmentation de 10 % dans un contexte de maintien des taux à des niveaux attractifs. Cependant pour le réseau cette augmentation cache un fort contraste entre la capitale et les grandes villes de France qui voient leurs prix augmenter de 5 % en moyenne et les zones rurales dont les prix stagnent.

Une année 2018 dans la continuité de 2017

Cette dynamique devrait perdurer selon MeilleursAgents. En effet les indicateurs économiques comme la croissance du PIB qui a été meilleure que prévue en 2017 devrait progresser au même rythme en 2018. Le réseau prévoit une certaine stabilité des taux et une poursuite de l’activité immobilière à un niveau élevé : « dans la continuité de 2017 avec des hausses de prix moyen d’environ 2% sur l’ensemble du territoire et des disparités régionales fonction de l’attractivité des territoires », indique MeilleursAgents.

Des augmentations de prix disparates en 2017

Bordeaux affiche l’augmentation des prix la plus importante (+16,5 %), loin devant Paris (+ 5,8 %) ou Lyon (+ 7,7 %) ou Nantes (+5,5 %). Cette augmentation spectaculaire de la ville girondine est analysée par MeilleursAgents comme une exception. Un effet de rattrapage des prix dont profite la ville mais qui devrait s’essouffler bientôt selon les analyses des Notaires de France. Les prix augmentent également dans la ville de Toulouse (+ 4,2 %) et Nice (+ 5,8 %) qui « profite d’un dynamisme de fin d’année avec un beau rattrapage au second semestre en partie dû au retour des investisseurs », précise MeilleursAgents. Rennes affiche une hausse de 3,4 % et bénéficie : « d’une politique logement intelligemment appliquée par la municipalité qui allie construction neuve, logement social et rénovation pour contenir la hausse des prix ». La métropole bénéficie d’un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale et la hausse des transactions sur l’immobilier de bureaux confirme l’intérêt des entreprises pour la ville de Haute-Bretagne.

Paris attire surtout les investisseurs étrangers

La capitale enregistre une hausse des prix de 5,8 %. « Les grandes surfaces (3 pièces et plus) ont particulièrement vu leurs prix augmenter (+ 7,1 %) alors que les studios et deux-pièces ont subi les effets de l’encadrement des loyers annulé tardivement en fin d’année avec une hausse limitée à 4,3 % », analyse MeilleursAgents. Si le marché parisien est devenu globalement trop cher pour les primo-accédants, les acheteurs étrangers font leur retour dans la capitale sur le créneau de l’immobilier haut-de-gamme. « Les résidents étrangers sont nettement de retour sur les biens de luxe : leurs acquisitions ont représenté en 2017, 42 % de nos ventes supérieures à 4 millions d’euros, contre 26 % en 2016 », indique le réseau immobilier Daniel Féau.

La hausse des prix malmène le pouvoir d’achat

La stabilité des taux depuis avril 2017 confirme que les conditions de financement restent exceptionnelles. On peut emprunter à 1, 54 % en moyenne sur 20 ans selon le dernier baromètre de l’Observatoire du Crédit Logement/ CSA. « La hausse rapide des prix de l’immobilier pèse sur une demande qui s’affaiblit progressivement. Elle écarte les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo-accession pour la plupart d’entre eux et faiblement dotés en apport personnel », précise le baromètre. Dit autrement les taux bas compensent plus difficilement la hausse des prix. Pour MeilleursAgents : « après cinq années de hausse continue, le pouvoir d’achat immobilier des ménages français ne progresse plus ». Selon les estimations du réseau, le pouvoir d’achat des ménages a ainsi diminué de 15 % à Bordeaux (un ménage a pu acheter 36 m2 en 2017 contre 42 en 2016). « Lyon a été aussi chahutée avec une baisse de 8 % soit 4 m2 de pouvoir d’achat en moins. Nice, Paris et Nantes baissent de 6 % mais avec des impacts limités en termes de surfaces (de -1 à -3 m2). En revanche les ménages résidant à Montpellier, Lille et Marseille voient leur pouvoir d’achat inchangé », analyse MeilleursAgents.

A. L. (rédaction@boursorama.fr)