Faut-il revenir sur le secteur automobile en 2025?
information fournie par Le Particulier 22/02/2025 à 16:00

Le secteur automobile sort d’une année compliquée et les signes de rétablissements sont faibles, mais cela peut s’accompagner de belles opportunités.

Malgré une demande mondiale toujours forte, le secteur automobile est confronté à des défis majeurs. L‘électrification du parc à marche forcée, le durcissement de la réglementation et les problèmes d’approvisionnement en composants compliquent brouillent la visibilité. Faut-il encore investir dans ce secteur en 2025 ? Vers quelles valeurs se tourner ?

Sommaire:

  • Une année 2024 difficile pour le secteur automobile
  • 2025: Un début d’année sous tension
  • Quels sont les constructeurs et sous-traitants les plus en vogue?

Une année 2024 difficile pour le secteur automobile

2024 a été une année perturbée pour les constructeurs automobiles: -40% pour Stellantis, -19% pour Ford, -21% pour BMW, -22% pour Volkswagen, -26% pour Porsche… Le secteur a été plombé par:

  • Un ralentissement des marchés européens et chinois ,
  • Des problèmes d’approvisionnement en composants,
  • Des ventes décevantes du côté de l‘électrique.

En conséquence de cette mauvaise année, la confiance des investisseurs chute au plus bas. Seules quelques marques tirent leur épingle du jeu, à l’image de Ferrari (+35%) ou de la Française Renault (+27%).

2025: Un début d’année sous tension

Début février, les valeurs automobiles ont connu des séances tourmentées, plombées par l’annonce de Donald Trump d’imposer de nouveaux droits de douane contre la Chine, le Mexique et le Canada. En effet, une telle décision peut avoir un impact lourd sur l’industrie, puisque 25% des véhicules vendus aux États-Unis sont importés depuis ces deux pays frontaliers.

Volkswagen et Stellantis sont particulièrement exposés. Les deux constructeurs ont fait du marché américain une priorité stratégique. De manière générale, les constructeurs se retrouvent pris en étau: d’un côté, un accès plus difficile au marché américain et, de l’autre, une concurrence exacerbée en Chine, dominée par des marques locales aux tarifs ultra-compétitifs.

Dans ce contexte, les entreprises les plus résilientes sont celles capables d’optimiser leurs outils de production et de relocaliser une partie de leur fabrication sur leurs marchés cibles. Stellantis a ainsi annoncé fin janvier vouloir investir «plusieurs milliards de dollars » aux États-Unis dans son personnel, des produits de qualité et des technologies innovantes.

Enfin, la guerre des prix dans l’électrique, menée par Tesla et le constructeur chinois BYD, doivent continuer à exercer une forte pression sur le secteur cette année. Le compartiment automobile reste donc risqué en Bourse. Toutefois, comme toujours, la volatilité peut aussi générer des opportunités pour les investisseurs avertis.

Quels sont les constructeurs et sous-traitants les plus en vogue?

Face aux incertitudes du marché, il est préférable privilégier les valeurs offrant des perspectives solides. Pami celles-ci, Renault peut se distinguer. Le renouvellement de sa gamme, amorcé avec la nouvelle R5, affiche un succès prometteur et ouvre des opportunités pour 2025. Ferrari peut également marquer des points avec plusieurs nouveaux modèles en préparation, dont un véhicule 100% électrique. Un pari ambitieux, qui attise déjà l’intérêt des investisseurs. Enfin, Tesla, malgré une concurrence chinoise féroce, conserve un fort potentiel. La marque étasunienne pourrait en effet bénéficier des hausses de droits de douane prévus par l’administration Trump.

Du côté des sous-traitants, certaines valeurs affichent des fondamentaux solides. Bank of America a confirmé fin 2024 ses recommandations d’achat sur Continental, Valeo et Pirelli, considérés comme stratégiques dans le secteur automobile. Stellantis, après une chute de 40% en 2024, peut aussi connaître un rebond cette année. Pour cela, elle doit montrer une meilleure absorption des coûts fixes et une rationalisation des activités. De leur côté, les observateurs d’UBS recommandent d’éviter « la plupart » des équipementiers, dont Forvia (ex Faurecia) et Valeo, même si ce dernier pourrait améliorer sa marge opérationnelle en 2025.

Dans ce secteur sous pression, les investisseurs les plus sélectifs pourraient trouver des opportunités. La clé réside dans une sélection rigoureuse, avec un focus sur les entreprises capables d’optimiser leurs coûts, de sécuriser leur présence sur des marchés en tension et de capter une demande en pleine mutation.

Comment investir dans les ETF automobile?

Si vous souhaitez investir dans un panier d’actions plutôt que dans une valeur précise, les ETF vous offrent une manière simple de diversifier votre portefeuille. Ces trackers vous exposent à l’ensemble du secteur à moindres frais. Parmi les ETF les plus populaires, vous pouvez vous orienter vers:
· iShares Electric Vehicles and Driving Technology UCITS ETF (centré sur les sociétés impliquées dans la transition électrique).
· iShares STOXX Europe 600 Automobiles & Parts (composé de 14 valeurs européennes actives dans le secteur automobile ou associé).
Le premier est accessible via un CTO et le second est également éligible au PEA .