BERLIN, 4 avril (Reuters) - Rocket Internet RKET.DE ,
l'investisseur allemand dans le commerce électronique, a déclaré
jeudi qu'il créerait davantage de sociétés cette année qu'en
2018.
Les investisseurs s'interrogent sur la stratégie du groupe à
l'heure où la plupart de ses participations importantes ont été
introduites en Bourse ou en passe de l'être.
"Nous allons créer davantage d'entreprises qu'en 2018", a
déclaré à la presse le président du directoire, Oliver Samwer,
sans plus de précisions.
Rocket a évoqué trois start-ups dont il souligne le
potentiel : Expertlead, une plate-forme aidant les entreprises à
trouver des professionnels indépendants de la technologie, B2B
Food Group, une société de restauration pour entreprises et
Instafreight une plate-forme de réservation de fret.
Oliver Samwer a précisé que Rocket disposait de réserves de
trésorerie d'environ deux milliards d'euros, un montant
similaire à celui de l'année dernière, montrant que le groupe
n'avait pas réalisé d'investissement majeur. Mais, a-t-il
ajouté, le marché de la technologie évolue vite et a besoin de
liquidités pour pouvoir saisir les opportunités.
Rocket a dit évaluer à 1,2 milliard d'euros le montant total
de ses participations dans les sites non cotés Global Fashion
Group, Jumia et quelque 200 autres start-ups plus petites.
Oliver Samwer a déclaré que Rocket avait investi environ 400
millions d'euros dans ces sociétés, ajoutant qu'environ deux
tiers de la valeur totale estimée de ces participations privées
étaient liées à de petites entreprises.
Rocket possède également des parts dans HelloFresh
HFGG.DE , Westwing WEW.DE , Home24 H24.DE et Delivery Hero
DHER.DE , quatre sociétés cotées. Jumia, plate-forme africaine
de commerce électronique, étudie actuellement une éventuelle
entrée en Bourse, tandis que Global Fashion Group devrait
bientôt y faire ses premiers pas.
Vers 09h00 GMT, le titre Rocket cédait plus de 1% à 23,24
euros alors que l'indice Dax de la Bourse de Francfort .GDAXI
reculait de 0,20%.
(Emma Thomasson
Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par
Benoit Van Overstraeten)