Les actions mondiales ont
progressé vendredi, aidées par des signes de progrès dans les
négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine,
tandis que le dollar se maintenait près de ses niveaux les plus
bas depuis plus de trois ans.
Les marchés boursiers mondiaux ont atteint des niveaux record
cette semaine, les opérateurs ayant tiré parti d'un
cessez-le-feu entre l'Iran et Israël et les marchés ayant
augmenté leurs paris sur une baisse des taux d'intérêt aux
États-Unis.
Un accord commercial entre les États-Unis et la Chine
jeudi sur la façon d'accélérer les expéditions de terres rares
vers les États-Unis a également été considéré par les marchés
comme un signe positif, dans le cadre des efforts visant à
mettre fin à la guerre tarifaire entre les deux plus grandes
économies du monde.
Les actions asiatiques ont atteint leur plus haut niveau depuis
plus de trois ans dans les premiers échanges , et les
contrats à terme sur les actions américaines ont indiqué un bon
départ pour les actions de Wall Street.
L'indice paneuropéen STOXX 600 était en hausse de 0,8 %
.STOXX sur la journée, en vue d'un gain hebdomadaire de 1,1 %
- sa meilleure semaine depuis la mi-mai.
Le FTSE 100 de Londres était en hausse de 0,5% .FTSE et le
DAX allemand a gagné 0,6% .GDAXI .
L'indice MSCI World Equity Index a touché un nouveau record et
s'apprêtait à gagner 2,8% sur la semaine .MIWD00000PUS .
L'indice S&P 500 n'a progressé que de 4,4 % cette année dans
l'ensemble .SPX , après un premier semestre volatil, dominé par
l'annonce des tarifs douaniers du président américain Donald
Trump, le "jour de la libération" , le 2 avril, qui a fait
plonger les actions.
"Ce que nous avons en ce moment, c'est potentiellement un
certain optimisme concernant certains accords commerciaux", a
déclaré Vasileios Gkionakis, économiste principal et stratège
chez Aviva Investors.
"Nous sommes partis de niveaux assez bas au lendemain de la
fête de la libération en avril. Dans une certaine mesure, nous
avons également connu une mini-vente à la suite des événements
au Moyen-Orient et, dans ce sens, nous sommes en train de
rebondir."
Donald Trump a fixé au 9 juillet la date limite pour que
l'Union européenne et d'autres pays parviennent à un accord sur
la réduction des droits de douane.
Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global
Wealth Management, a déclaré qu'à court terme, la société voyait
un plus grand potentiel de hausse sur les marchés américains et
émergents que sur les marchés européens.
CHUTE DU DOLLAR
Le dollar est resté en retrait, frôlant son plus bas niveau
depuis trois ans et demi face à l'euro et à la livre sterling.
L'indice du dollar a baissé un peu sur la journée à 97,269
=USD , se maintenant près de son plus bas niveau depuis plus de
trois ans. L'euro était à 1,1708 $ EUR=EBS , soutenu par des
données montrant que les prix à la consommation en France ont
augmenté plus que prévu en juin.
Il s'est maintenu près des sommets pluriannuels atteints un
jour plus tôt.
"Nous considérons que le dollar américain n'est pas attractif",
a déclaré Mark Haefele chez UBS Wealth Management.
Les marchés se concentrent sur la politique monétaire
américaine , alors que les traders évaluent la possibilité
que Donald Trump annonce un nouveau président de la Réserve
fédérale, plus dovish.
Les traders ont augmenté leurs paris sur les réductions
des taux américains, et évaluent maintenant à 64 points de base
(bps) l'assouplissement cette année contre 46 bps attendus
vendredi.
Le dollar connaît son plus mauvais début d'année depuis le
début de l'ère des monnaies flottantes, au début des années
1970.
"Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de la réévaluation
de la Fed, je pense qu'il y a un problème plus large de
ternissement de l'exceptionnalisme américain", a déclaré
Vasileios Gkionakis d'Aviva Investors.
Les données sur les prix PCE de base, la mesure préférée de
l'inflation de la banque centrale américaine, sont attendues
plus tard dans la session.
Les rendements des obligations d'État allemandes à 30 ans
DE30YT=RR sont en passe de connaître leur plus forte hausse
hebdomadaire depuis près de quatre mois, après avoir augmenté
cette semaine en raison des attentes d'une augmentation des
emprunts du gouvernement allemand.
Les prix du pétrole, quant à eux, ont augmenté, mais sont en
passe de connaître leur plus forte baisse hebdomadaire depuis
mars 2023, car l'absence de perturbation significative de
l'offre due au conflit Iran-Israël a vu toute prime de risque
s'évaporer.
Les contrats à terme sur le Brent LCOc1 ont augmenté de 0,5%
à 68,06 dollars le baril, tandis que le brut américain West
Texas Intermediate était en hausse du même montant à 65,54
dollars CLc1 .