(Actualisé avec précisions sur les objectifs et commentaire du
directeur financier)
BERLIN, 10 juin (Reuters) - Le cimentier allemand
HeidelbergCement HEIG.DE a annoncé mercredi qu'il allait
accroître la rémunération de ses actionnaires, via un relèvement
du ratio de dividende et peut-être des rachats d'actions, alors
qu'il reste en retrait de la fusion engagée par ses concurrents
suisse Holcim HOLN.VX et français Lafarge LAFP.PA , destinée
à créer le numéro un mondial du secteur.
HeidelbergCement a indiqué dans un communiqué diffusé avant
une présentation aux investisseurs prévue à Londres ce mercredi
qu'il comptait porter son ratio de dividende dans une fourchette
de 40 à 45% d'ici fin 2019, contre un précédent objectif de
30-35%.
Ces annonces sur les objectifs à moyen terme du groupe
allemand soutiennent le titre, qui progresse de 2,20% à 72,10
euros vers 09h50 GMT à la Bourse de Francfort, soit la deuxième
plus forte hausse du Dax .GDAXI .
"Nous allons consacrer notre importante trésorerie
disponible à des projets de croissance sélectionnés avec soin et
à augmenter les retours aux actionnaires", déclare le directeur
financier du groupe Lorenz Näger dans ce communiqué.
Le cimentier table sur un cash flow cumulé (flux de
trésorerie) d'environ 8,8 milliards d'euros entre 2015 et 2019.
Sur ce montant, 2,5 milliards d'euros seront dédiés à la
croissance organique, environ un milliard d'euros serviront à
maintenir un faible niveau d'endettement et plus de 2 milliards
d'euros iront aux dividendes.
Le reste pourrait être consacré à des investissements ou des
rachats d'actions.
D'ici 2019, le groupe allemand vise un chiffre d'affaires
supérieur à 17 milliards d'euros (soit une hausse d'au moins 35%
par rapport au C.A. 2014) et un bénéfice avant intérêts, impôts,
dépréciations et amortissement (Ebitda) dépassant 4 milliards
d'euros, contre 2,3 milliards d'euros l'an dernier.
Le cimentier allemand, qui a développé ses activités dans
des pays comme le Burkina Faso, l'Indonésie, le Kazakhstan, la
Tanzanie et le Togo notamment, explique qu'il est déterminé à
atteindre "une croissance maîtrisée dans des marchés
attractifs."
HeidelbergCement a indiqué qu'il n'était pas intéressé par
les actifs que Lafarge et Holcim devraient être contraints de
céder pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence à
leur projet de rapprochement.
(Georgina Prodhan; Bertrand Boucey et Myriam Rivet pour le
service français)