Le chinois CGN en quête d'autres projets uranium au Canada
information fournie par Reuters 07/03/2016 à 09:09

    TORONTO, 7 mars (Reuters) - CGN Mining  1164.HK , le premier 
groupe chinois ayant investi directement dans un projet 
d'uranium canadien, est intéressé par l'achat de participations 
dans d'autres entreprises du pays, a dit un responsable du 
négociant de cette matière première utilisée pour l'énergie 
nucléaire. 
    CGN, entité contrôlée par China Uranium Development Company, 
filiale de l'entreprise publique China General Nuclear Power, a 
racheté en décembre près de 20% de Fission Uranium  FCU.TO  pour 
82,2 millions de dollars canadiens (56 millions d'euros). 
    "Bien sûr nous sommes intéressés, mais cela dépendra du 
prix", a déclaré Jianhua Xing, directeur général délégué de CGN 
Uranium Resources, au sujet d'entreprises telles que NexGen 
Energy  NXE.V  et Mines Denison  DML.TO , qui développent des 
projets d'uranium dans le nord du Saskatchewan. 
    "Nous n'avons pas de plan précis, nous ne sommes pas 
pressés", a-t-il ajouté dans le cadre d'un entretien accordé à 
Toronto à l'occasion de la convention annuelle de l'Association 
canadienne des prospecteurs et des développeurs. 
    La Chine s'est lancée dans un vaste programme de 
construction de nouveaux réacteurs fonctionnant à l'uranium. 
    Les entreprises étrangères ne peuvent toutefois pas agir à 
leur guise dans le secteur de l'uranium au Canada. 
    Le pays interdit en effet à des acteurs étrangers de détenir 
la majorité du capital d'exploitants de mines d'uranium, même si 
Toronto a fait des exceptions pour le français Areva  AREVA.PA  
et l'australien Paladin Energy  PDN.AX . 
    CGN a dit avoir évoqué la question des investissements 
étrangers auprès de l'ambassade du Canada à Pékin mais Jianhua 
Xing a déclaré que l'entreprise respecterait les positions du 
pays. 
    Avec la remise en route des réacteurs japonais et le 
programme nucléaire chinois, il risque d'y avoir des tensions du 
côté de l'offre d'uranium dans les années à venir. 
 
 (Rod Nickel, Benoît Van Overstraeten pour le service français, 
édité par Véronique Tison)