TORONTO, 7 mars (Reuters) - CGN Mining 1164.HK , le premier
groupe chinois ayant investi directement dans un projet
d'uranium canadien, est intéressé par l'achat de participations
dans d'autres entreprises du pays, a dit un responsable du
négociant de cette matière première utilisée pour l'énergie
nucléaire.
CGN, entité contrôlée par China Uranium Development Company,
filiale de l'entreprise publique China General Nuclear Power, a
racheté en décembre près de 20% de Fission Uranium FCU.TO pour
82,2 millions de dollars canadiens (56 millions d'euros).
"Bien sûr nous sommes intéressés, mais cela dépendra du
prix", a déclaré Jianhua Xing, directeur général délégué de CGN
Uranium Resources, au sujet d'entreprises telles que NexGen
Energy NXE.V et Mines Denison DML.TO , qui développent des
projets d'uranium dans le nord du Saskatchewan.
"Nous n'avons pas de plan précis, nous ne sommes pas
pressés", a-t-il ajouté dans le cadre d'un entretien accordé à
Toronto à l'occasion de la convention annuelle de l'Association
canadienne des prospecteurs et des développeurs.
La Chine s'est lancée dans un vaste programme de
construction de nouveaux réacteurs fonctionnant à l'uranium.
Les entreprises étrangères ne peuvent toutefois pas agir à
leur guise dans le secteur de l'uranium au Canada.
Le pays interdit en effet à des acteurs étrangers de détenir
la majorité du capital d'exploitants de mines d'uranium, même si
Toronto a fait des exceptions pour le français Areva AREVA.PA
et l'australien Paladin Energy PDN.AX .
CGN a dit avoir évoqué la question des investissements
étrangers auprès de l'ambassade du Canada à Pékin mais Jianhua
Xing a déclaré que l'entreprise respecterait les positions du
pays.
Avec la remise en route des réacteurs japonais et le
programme nucléaire chinois, il risque d'y avoir des tensions du
côté de l'offre d'uranium dans les années à venir.
(Rod Nickel, Benoît Van Overstraeten pour le service français,
édité par Véronique Tison)