La France et le Royaume-Uni s'écharpent depuis plusieurs jours sur le dossier de la pêche, Paris ayant menacé Londres de mesures de rétorsion à compter du 2 novembre si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson le 11 juin 2021 au sommet du G7, à Cornwall, au Royaume-Uni. ( POOL / PATRICK SEMANSKY )
Immigration illégale par la Manche, pacte AUKUS qui a conduit à l'annulation d'une commande australienne de sous-marins français et conséquences du Brexit, en Irlande du Nord ou pour les pêcheurs... Les sujets de discorde s'accumulent entre Paris et Londres. Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson doivent s'entretenir en marge du G20 ce week-end à Rome.
"Nous nous attendons à ce que le Premier ministre et le président Macron se rencontrent rapidement en marge du G20", a déclaré vendredi 29 octobre un porte-parole du dirigeant britannique, sans pouvoir donner plus de détails sur la date et l'horaire prévus.
Le dernier gros sujet de crispation est incontestablement celui de la pêche . Le ton est monté depuis que la France a annoncé de premières mesures de rétorsion - renforcement des contrôles et interdiction pour les bateaux britanniques de débarquer dans les ports français - contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre, si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
La France a dérouté un chalutier britannique soupçonné d'avoir pêché plus de deux tonnes de coquilles Saint-Jacques sans licence. Son capitaine sera jugé en août prochain.
Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune a estimé que la France devait "maintenant parler le langage de la force" pour se faire entendre . Côté britannique, l'ambassadrice de France au Royaume-Uni, Catherine Colonna, est convoquée vendredi après-midi au ministère des Affaires étrangères.
Sur la BBC, le ministre britannique de l'Environnement, George Eustice, a reproché à la France d'adopter un "ton incendiaire". Il a averti que les autorités britanniques pourraient à leur tour renforcer les contrôles sur les navires français.
Le ministre britannique a en outre estimé que l'approche de la présidentielle en France pourrait constituer "un facteur" expliquant la réaction française.
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