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Pêche post-Brexit : "La bonne foi n'est pas du côté britannique", estime Thierry Breton
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/10/2021 à 10:13

Alors que Paris menace Londres de mesures de rétorsion dans le dossier de la pêche, le commissaire européen au Marché intérieur juge que "la France est légitime" dans son action.

Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, le 16 septembre 2021 à Bruxelles. ( AFP / FRANCOIS WALSCHAERTS )

Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, le 16 septembre 2021 à Bruxelles. ( AFP / FRANCOIS WALSCHAERTS )

Alors que le ton monte entre Paris et Londres dans le dossier de la pêche post-Brexit , la Commission européenne est du côté de la France, a assuré vendredi 29 octobre Thierry Breton. "Les torts ne sont pas vraiment partagés", a estimé sur franceinfo le commissaire européen au Marché intérieur. "La bonne foi n'est pas du côté britannique" , a-t-il jugé.

Mercredi, la France a promis d'interdire aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français, et de renforcer les contrôles douaniers de camions, si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici le 2 novembre plus de licences pour pêcher dans les eaux britanniques. Des mesures jugées "décevantes" et "dispropotionnées" par le Royaume-Uni, qui a prévenu qu'elles feraient l'objet "d'une réponse appropriée et calibrée". Jeudi soir, Londres a notamment convoqué l'ambassadrice française.

"Je comprends parfaitement la position des autorités françaises sur ce dossier, même l'exaspération", a assuré Thierry Breton, estimant que "la France est légitime" dans son action, et soulignant que la Commission européenne apportait son "soutien" à la France "depuis le début".

"Je crois qu'il manque à peu près la moitié des licences à accorder", a-t-il ajouté. L'accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à certaines conditions. Dans les zones encore disputées, Londres et Jersey ont accordé un peu plus de 210 licences définitives mais Paris en réclame encore plus de 200.

Carte des zones économiques exclusives du Royaume-Uni, de Jersey, Guernesey et des pays voisins, et des zones de pêche autour du Royaume-Uni ( AFP /  )

Carte des zones économiques exclusives du Royaume-Uni, de Jersey, Guernesey et des pays voisins, et des zones de pêche autour du Royaume-Uni ( AFP / )

Le renforcement des contrôles des navires britanniques par les autorités françaises semble, lui, avoir déjà commencé avec la verbalisation dans la nuit de mercredi à jeudi de deux bateaux de pêche, bien que le ministère ait précisé qu'il s'agissait de contrôles saisonniers habituels.

L'un des deux navires "ne figurait pas sur les listes de licences accordées au Royaume-Uni" par la Commission européenne et la France, et a été dérouté jusqu'au port du Havre, selon le ministère. Le propriétaire du chalutier écossais dérouté a estimé auprès de l' AFP qu'il s'agissait d'un "malentendu" et dénoncé une "manoeuvre politique" . Il risque une amende de 75.000 euros et des sanctions administratives, a annoncé le parquet jeudi.

10 commentaires

  • 29 octobre 14:50

    Si les anglais acceptaient uniquement la parole donnée, ils créent un précédent juridique et des milliers de pécheurs pourraient s'engouffrer dans la brèche. On comprend donc qu'ils soient prudents et s'en tiennent à ce qui a été vraiment signé.L'europe aurait dû faire plus attention et documenter les mécanismes de preuve pour les petits bateaux...Le diable est dans les détails...


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