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Pêche post-Brexit : Londres "ne comprend que le langage de la force", estime Clément Beaune
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/10/2021 à 11:14

La France a annoncé mercredi l'entrée en vigueur de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux. Des mesures jugées "décevantes" et "disproportionnées" par Londres.

Le secrétaire aux Affaires européennes Clément Beaune, le 12 octobre 2021, à Budapest. ( AFP / FERENC ISZA )

Le secrétaire aux Affaires européennes Clément Beaune, le 12 octobre 2021, à Budapest. ( AFP / FERENC ISZA )

La passe d'armes se poursuit en Londres et Paris sur le conflit qui les oppose sur le nombre de licences accordées aux pêcheurs français après le Brexit dans les îles anglo-normandes. Alors que le gouvernement britannique a jugé mercredi 27 octobre "décevantes" et "disproportionnées" les mesures de rétorsion prises à son encontre par la France, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes a rétorqué jeudi qu'" avec un partenaire qui ne comprend que le langage de la force, il faut le parler".

La France a annoncé mercredi l'entrée en vigueur de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre si les pêcheurs français n'obtiennent pas d'ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux. Les navires de pêche britanniques auront notamment interdiction de débarquer leur cargaison dans les ports français et les contrôles de camions à destination et en provenance du Royaume-uni seront renforcés.

"Ce sont des tracasseries, ce sont des ralentissements", a concédé Clément Beaune jeudi sur chaîne CNEWS , interrogé sur ce qui pourrait ressembler à une grève du zèle des douaniers français.

"Maintenant il faut parler le langage de la force parce que je crains que malheureusement, ce gouvernement britannique là ne comprenne que cela", a justifié le secrétaire d'État. "J'ai l'impression qu’ils ont compris qu'il fallait revenir à la table de discussions. Mais s'ils ne le font pas, on continuera", a-t-il ajouté. "Ca ne me réjouit pas et c'est pas très intelligent mais avec un partenaire qui ne comprend que le langage de la force, il faut le parler", a-t-il martelé.

"On ne peut pas être dans un climat de confiance avec un voisin, un partenaire qui ne respecte pas les règles", a-t-il insisté.

"Pas une guerre, mais un combat"

Au même moment sur RTL , la ministre de la Mer Annick Girardin assurait que ces mesures de rétorsion ne reflétaient "pas une guerre" mais un "combat". "Les pêcheurs français ont des droits. Il y a eu un accord de signé, nous devons faire appliquer cet accord. Nous avons des droits de pêche, nous devons les défendre et nous les défendons", a-t-elle martelé.

L'accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir. Dans les zones de pêche encore disputées (zone des 6-12 milles des côtes britanniques et îles anglo-normandes), Londres et Jersey ont accordé un peu plus de 210 licences définitives, et Paris en réclame encore plus de 200.

Annick Girardin a vivement démenti que 98% des licences européennes demandées au Royaume-Uni aient été a ccordées, comme l'a affirmé mercredi un porte-parole du Premier ministre britannique. "C'est faux. Les Européens ont demandé 2.127 licences, les Britanniques ont donné 1.913 licences, cela fait 90%. Et tous ceux qui n'ont pas de licence, ce sont des Français, à part un ou deux Belges", a-t-elle dit.

"Cela nous amène à réagir sur deux plans": "auprès de la Commission européenne pour réclamer des mesures de rétorsion et bien entendu côté français", parce que "les pêcheurs attendent depuis neuf mois" et qu'"il y a urgence". "On n'est pas dans de la négociation, on est dans de la mise en place de l'accord", a-t-elle insisté, appelant à nouveau la Commission européenne à "travailler davantage pour que le Royaume-Uni soit au rendez-vous de ses engagements".

La France envisage aussi une deuxième série de mesures, visant notamment l'approvisionnement des îles anglo-normandes en électricité , si elle n'obtient pas gain de cause avec ce premier train. "Nous pouvons réviser un certain nombre de coopérations, par exemple augmenter les tarifs de l'électricité", a relevé Clément Beaune.

3 commentaires

  • 28 octobre 12:36

    Allo ? C'est la CE ? Dites M'sieurs Dames, y a le BOJO qui cherche des poux sur le dos des crabes. Est-ce que je peux plonger pour vous en envoyer une photo ????


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