Le précepte chevènementiste selon lequel « un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule », Marylise Lebranchu y a cru, un temps, sous François Hollande. Redevenue militante « de base », elle n'a pas dit son dernier mot. Ministre de la Justice du gouvernement de Lionel Jospin pendant les années de la gauche plurielle puis ministre de la Décentralisation sous le précédent quinquennat, la Bretonne de Morlaix regarde, accablée, les deux premières années d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Le rendez-vous promis n'y est pas, autant sur le plan social qu'européen, estime celle qui voit d'un bon ?il les nouvelles propositions constitutionnelles de François Hollande... Et de condamner la man?uvre de la ministre de la Justice Nicole Belloubet de « préparer une réforme judiciaire indexée sur les résultats électoraux de La République en marche ».Le Point : Après deux années et demie de quinquennat, quel regard portez-vous sur l'action d'Emmanuel Macron ?Marylise Lebranchu : Emmanuel Macron s'est fait élire sur une promesse de protection. Protection d'une France juste et humaniste, d'une France rassemblée face à la menace de l'extrême droite, d'une France rassemblée derrière son jeune président. Mais très vite, le « nous » est devenu « je ». Lors de l'une de ses interventions, le président confirmait son intention de rester « dynamique et impatient ». Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande. Ce n'est pas un projet de...
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