LE PLAN PAUVRETÉ MIS EN OEUVRE "COMME PRÉVU" EN 2019, DIT GRIVEAUX
PARIS (Reuters) - Le plan pauvreté, dont le report de la présentation à la rentrée a suscité une vague de critiques dans l'opposition, sera mis en oeuvre "comme prévu" au 1er janvier 2019, a assuré vendredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
"Le président de la République veut faire (de la stratégie de lutte contre la pauvreté-NDLR) un temps important à la rentrée" et "le plus important pour les gens c'est le temps de la mise en oeuvre, ce sera au 1er janvier 2019 comme prévu", a-t-il dit sur Europe 1.
"Pourquoi on prend du temps sur ce plan pauvreté? Parce qu'il y a en France 9 millions de pauvres, 3 millions d'enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté, c'est un enfant sur cinq, on a un peu plus de 4 millions de personnes mal-logées, on a dix ans d'espérance de vie de moins quand on est un ouvrier que quand on est un cadre", a-t-il souligné. "Donc ce n'est pas simplement de la mesure d'ajustement, du sauproudrage pour gérer tel sujet ou tel autre, c'est un plan qui est global, qui attaque la pauvreté à la racine".
Quelques heures après l'annonce du report de la réforme de l'hôpital, l'Elysée a confirmé mercredi que la présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté était repoussée à la rentrée en raison d'arbitrages encore en cours.
Selon France Inter, cette décision serait liée à une question de calendrier et de possible télescopage en cas de qualification de la France, ce vendredi, pour les demi-finales de la Coupe du monde de football.
La ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn avait pour sa part laissé entendre que la présentation du plan, prévue "autour du 10 juillet", dépendrait "peut-être aussi des matches de l'équipe de France".
"Je ne répondrai pas à la petite polémique sur la question du football, si quelqu'un peut sérieusement penser qu'on reporte un plan aussi important en raison d'un match de football, c'est qu'il est dans la polémique", a dit Benjamin Griveaux vendredi.
"C'est une concertation importante avec l'ensemble du monde associatif et c'est aussi un sujet de discussion avec les départements qui ont un rôle important à jouer sur les questions de RSA, d'aide sociale à l'enfance", a-t-il ajouté, faisant valoir des discussions "âpres" en cours avec les départements.
Le fait que "ce plan qui est important prenne quelques semaines supplémentaires pour que l'ensemble des acteurs, le monde associatif, les collectivités locales, l'Etat, soit réellement au rendez-vous de cette bataille contre la pauvreté.... franchement l'essentiel c'est que la mise en oeuvre n'ait pas été décalée d'une seule journée", a-t-il estimé.
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
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