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Le Parlement européen refuse les listes transnationales de Macron
information fournie par Reuters 07/02/2018 à 15:33

LE PARLEMENT EUROPÉEN REFUSE LES LISTES TRANSNATIONALES DE MACRON

LE PARLEMENT EUROPÉEN REFUSE LES LISTES TRANSNATIONALES DE MACRON

par Gilbert Reilhac

STRASBOURG (Reuters) - Le Parlement européen s'est prononcé mercredi contre la constitution de listes transnationales et pour la reconduction du système de têtes de liste pour désigner le président de la Commission, infligeant un camouflet à Emmanuel Macron.

Le président français avait émis des réserves sur un mode de désignation donnant trop de poids aux partis, lors de son discours de la Sorbonne, en septembre dernier.

"Je ne laisserai pas à ces grands partis européens le monopole du débat sur l’Europe et les élections européennes ! Parce qu’il faut que les citoyens le refondent, par la base, par le bas, par le vrai", avait-il déclaré.

"Et je souhaite qu’aux élections suivantes, le vrai pas en avant puisse être que la moitié du Parlement européen soit élue sur ces listes transnationales", avait-ils ajouté.

Les députés européens l'ont totalement contredit.

Ils ont confirmé la reconduction des "Spitzenkandidaten", ou têtes de listes, qui soient les candidats de leurs formations politiques respectives, pour la présidence de la Commission européenne, lors des élections européennes de 2019.

Ce mécanisme avait permis à Jean-Claude Juncker d’accéder à la présidence de la Commission européenne, en 2014, après avoir été candidat au Parlement européen pour le Luxembourg et désigné par le Parti populaire européen, sorti vainqueur du scrutin, pour diriger l’administration bruxelloise.

"Le Parlement sera prêt à rejeter tout candidat à la présidence de la Commission qui n’aura pas été désigné comme Spitzenkandidat en amont des élections européennes", affirme une résolution adoptée à Strasbourg.

Si le candidat à la présidence de la Commission était auparavant choisi lors de tractations au sein du Conseil européen, où siègent les chefs d’Etat et de gouvernements, les eurodéputés disposaient et disposent toujours, d’un droit de veto sur leur proposition.

Le Parlement européen a dans le même temps désavoué sa propre commission des Affaires constitutionnelles sur les listes transnationales souhaitées par le président français.

"FAUSSE BONNE IDÉE"

Cette commission proposait de mettre à profit le départ du Royaume-Uni, qui sera effectif en mars 2019, pour affecter 27 des 73 sièges de députés ainsi libérés à la constitution de listes transnationales.

Les têtes de listes de chaque parti politique européen auraient été les Spitzenkandidaten – terme repris du fonctionnement des élections allemandes où le chef de file du parti arrivé en tête des élections législatives devient chancelier, un système qui ne convient guère à un mouvement "ni droite, ni gauche" comme La République en marche.

La proposition a été rejetée tant par les eurosceptiques que par le Parti populaire européen (centre-droit) et par la gauche communiste.

"Les listes transnationales sont une fausse bonne idée qui aurait compliqué le scrutin et clairement éloigné les citoyens de leurs élus européens", a estimé dans un communiqué Franck Proust, président de la délégation française LR-UDI.

"Elles auraient représenté un formidable cadeau fait à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui n’auraient pas hésité à s’en saisir pour dénoncer l'Europe supranationale et déconnectée des réalités", a-t-il ajouté.

Pour Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et président du groupe libéral et démocrate, elles auraient produit l’effet inverse.

"Sans lien fort entre l’Europe et les citoyens, ce sont les eurosceptiques qui gagneront". Les listes transnationales "sont la seule façon de créer un peuple européen qui ne peut advenir par accident", avait-il dit dans l’hémicycle.

L'Elysée a pris acte du vote de mercredi.

"La France continuera à défendre cette idée dans les mois et années à venir car elle contribuerait à renforcer la démocratie européenne en créant un débat sur des enjeux européens et non strictement nationaux lors des élections européennes", a-t-on déclaré dans l'entourage d'Emmanuel Macron.

"D’ores et déjà, l’idée progresse et le débat ne sera pas refermé", a-t-on ajouté, en référence, d'abord, au Conseil européen du 23 février à Bruxelles, qui abordera le sujet.

(Avec Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 07 février 17:21

    Juncker...ce vieux loup mafieux du Luxembourg...je serais curieux de connaître l'état de sa fortune et patrimoine depuis qu'il est entré en politique bananière ?...Les accords d'optimisation fiscales ont été conclus lorsque JC Juncker, aujourd'hui président de la Commission européenne, était Premier ministre du Grand-duché ?...On peut sérieusement penser que nous avons une bande de voy//ous à la tête de l'UE...vouloir sortir de ce merdier comme le RU est plus que légitime et urgent...:-(((


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