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La traversée de la Méditerranée plus dangereuse que jamais
information fournie par Reuters 03/09/2018 à 13:26

LA TRAVERSÉE DE LA MÉDITERRANÉE PLUS DANGEREUSE QUE JAMAIS

LA TRAVERSÉE DE LA MÉDITERRANÉE PLUS DANGEREUSE QUE JAMAIS

PARIS (Reuters) - La traversée de la Méditerranée est devenue plus meurtrière malgré une réduction des départs pour l'Europe, sur fond de fermeture des ports italiens et de réduction des opérations de secours, montre un rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) publié lundi.

Les sept premiers mois de 2018 ont été marqués par une baisse globale de 41% du nombre d'arrivées en Europe par la Grèce, l'Espagne et l'Italie, par rapport à l'année précédente, constate ce rapport intitulé "Desperate Journeys".

L'Italie, qui avait recueilli en 2017 95.200 personnes à fin juillet, en a accueilli cette année 18.500. A l'inverse, la Grèce a vu doubler les arrivées (26.000 contre 13.000 l'an dernier) et l'Espagne a connu une hausse de 130% de leur nombre, pour devenir le premier pays d'entrée en Europe, à 27.600.

La route de Méditerranée centrale, au départ de la Libye, a vu périr 1.100 personnes à fin juillet, soit la majorité des 1.600 migrants décédés en tentant de rejoindre l'Europe, estime l'organe de l'Onu.

Sur cette route, le Haut Commissariat considère désormais que pour dix-huit personnes ayant franchi la Méditerranée, une y a laissé la vie, soit un taux de mortalité en forte hausse par rapport à l'an dernier quand ce chiffre était d'environ un décès pour 42 traversées.

Cette dégradation s'explique en grande partie par la réduction des opérations de sauvetage des ONG en Méditerranée, après une année 2017 marquée par le sauvetage de près de 39.000 personnes par huit organisations humanitaires.

"Les garde-côtes libyens sont devenus le premier acteur au large des côtes libyennes, parfois jusqu'à plus de 112 kilomètres des côtes", note le rapport, tandis que le nombre d'ONG opérant régulièrement au large de la Libye a été "réduit à deux", sur fond d'incertitudes quant à la désignation d'un port sûr et la coopération des autorités italiennes.

L'agence des Nations unies exhorte l'Europe à accroître les voies d'accès légales et sûres pour les réfugiés et à garantir l'accès aux procédures d'asile.

Pour Pascale Moreau, la directrice du bureau du HCR pour l'Europe, "alors même que le nombre d'arrivants sur les côtes européennes diminue, il ne s'agit plus de tester la capacité de l'Europe à gérer les chiffres mais à faire preuve de l'humanité nécessaire pour sauver des vies".

(Julie Carriat, édité par Yann Le Guernigou)

3 commentaires

  • 03 septembre 17:50

    Les vrais responsables sont nos politiques qui ont décidé d'ouvrir les frontières de l'UE en attirant toute la misère du monde. La propagande immigrationniste a fait le reste en diffusant l'invitation à traverser la Méditerranée dans toute l' Afrique et en faisant ainsi le bonheur des passeurs véreux.


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