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La tension monte entre les fonctionnaires et le gouvernement
information fournie par Reuters 21/12/2018 à 17:14

LA TENSION MONTE ENTRE LES FONCTIONNAIRES ET LE GOUVERNEMENT

LA TENSION MONTE ENTRE LES FONCTIONNAIRES ET LE GOUVERNEMENT

PARIS (Reuters) - Les syndicats de fonctionnaires, qui s'estiment oubliés des mesures sur le pouvoir d'achat promises par Emmanuel Macron, ont dénoncé vendredi la fin de non-recevoir du gouvernement sur une prime exceptionnelle et la revalorisation de leurs salaires.

"Ça confirme que le gouvernement reste sourd aux aspirations légitimes des agents de la Fonction publique. Il en rajoute une couche alors que, à nos yeux, la situation dans la Fonction publique est absolument catastrophique", a dit à Reuters le secrétaire général de la CGT Fonction publique, Jean-Marc Canon.

Le secrétaire d'Etat au ministre de l'Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt, a présenté les décisions déjà prises lors d'une rencontre les syndicats de fonctionnaires pour discuter de leur impact dans le secteur public.

L'exonération sociale et fiscale des heures supplémentaires en janvier 2019 devrait bénéficier à près de 1,5 millions de fonctionnaires et pourrait rapporter entre 470 euros et 770 euros par an pour un célibataire sans enfant selon son échelon et son métier, a-t-il expliqué.

La revalorisation de la prime d'activité et l'élargissement de son champ d'application devrait aussi bénéficier à quelque 610.000 fonctionnaires, contre 410.000 aujourd'hui.

Il a toutefois exclu que l'Etat accorde aux fonctionnaires une prime exceptionnelle d'un montant pouvant aller jusqu'à 1.000 euros exonérée de charges sociales et d'impôts jusqu'à 3.600 euros de revenus mensuels, comme dans le privé, ce qui coûterait selon le secrétaire d'Etat 5,1 milliards d'euros.

Il n'a pas non plus souhaité explicitement ouvrir des négociations salariales en janvier 2019, demande de la plupart des syndicats pour renverser la décision du gouvernement de geler une fois de plus le point d'indice en 2019.

MÉCONTENTEMENT DES SYNDICATS

"Nous faire venir en urgence (...) et nous dire qu'il n'y a rien de plus pour les fonctionnaires, moi je considère que c'est humiliant", a déclaré le secrétaire général de FO-fonctionnaires, Christian Grolier.

"Il y a une colère qui monte dans le pays sur le pouvoir d'achat. Elle est réelle aussi dans la Fonction publique. Le gouvernement ne veut pas prendre la mesure de cela", ajoute pour sa part la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison.

Le gouvernement explique "travailler sur une amélioration du pouvoir d'achat des agents publics dans la durée", en appliquant en janvier 2019 la refonte des grilles indiciaires dans le cadre des mesures "Parcours professionnels, carrières et rémunérations" (PPCR) négociée sous François Hollande.

Pour la CFDT, c'est "la moindre des choses", sachant que l'application du PPCR - dispositif estimé à quatre milliards d'euros en année pleine - a été retardé d'un an en raison de contraintes budgétaires.

Les organisations syndicales affirment qu'elles s'attendaient à cette réaction du gouvernement mais s'interrogent sur sa stratégie, alors que les policiers ont obtenu mercredi une revalorisation de leurs salaires et une réorganisation du temps de travail.

"Nous proposons de regarder comment on construit un projet de finances qui répond aux demandes de tous les agents. Ça ne va pas de le faire au compte-gouttes et de le faire sous la pression de telle ou telle catégorie", dit Bernadette Groison.

Pour Force ouvrière, le gouvernement "portera la responsabilité de la mobilisation qui va se déclencher à la rentrée et qui devient incontournable".

Les organisations syndicales ont prévu de se rencontrer en janvier pour discuter des suites à donner à ces propositions. La CGT et FSU n'excluent pas un mouvement d'ampleur.

Pour l'UNSA et la CFDT, il est encore tôt pour se prononcer. "On va d'abord consulter nos structures et nous prendrons nos décisions collectivement. Une mobilisation n'a d'intérêt que si elle est suivie et que l'on peut aboutir à quelque chose", a dit à Reuters Luc Farré, le secrétaire national de l'UNSA.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)

11 commentaires

  • 22 décembre 19:06

    M87 ne te sent-tu pas seul?


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