Peu après la présentation par le Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, d'une rallonge budgétaire de 1,5 milliard sur trois ans pour les hôpitaux, la Commission européenne tapait sur les doigts de la France, depuis Bruxelles.La France a été jugée en risque de non-respect des règles budgétaires européennes, comme sept autres pays de la zone euro, dont l'Italie. En cause, un effort de réduction du déficit structurel (c'est-à-dire indépendant des effets de la croissance sur les comptes publics) insuffisant dans son projet de budget 2020. Ces efforts sont presque nuls l'année prochaine dans la version actuelle du budget présenté, alors que la France est censée réduire son déficit structurel.Dans une lettre d'avertissement envoyée fin octobre, au ministre des Finances, Bruno Le Maire, le commissaire français aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, et le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, avaient noté que les dépenses publiques hors remboursement des intérêts de la dette allaient augmenter de 2,6 % en 2020, alors que la hausse maximale recommandée par les règles était de 1,2 %? Cette exigence représenterait une réduction du déficit structurel de 0,6 point de PIB si elle était respectée, contre 0,1 point dans la copie française. Dans ces conditions, la dette française se stabilise juste en dessous de 100 %, grâce à la baisse des taux d'intérêt, mais ne recule pas,...
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