Dimanche soir en fin d'après-midi, dans un quartier excentré d'Istanbul. C'est là que le candidat de CHP (Parti républicain du peuple, rival de l'AKP d'Erdogan), Ekrem Imamoglu, a installé son QG. En cette soirée d'élection, il est plein à craquer : de nombreux journalistes ont été contraints de suivre la soirée électorale à l'extérieur. Qu'importe : un écran géant a été installé et nombre de ses partisans ont fait le déplacement. « On habite à Konya, normalement, mais on vote à Istanbul. On a fait sept heures de route pour accomplir notre devoir et on est ensuite venus ici pour célébrer », sourit Melek, 20 ans.Et à 19 h 15, avant même que l'agence officielle du pouvoir ne donne ses premiers résultats, Binali Yildirim, l'ancien Premier ministre d'Erdogan et candidat à la mairie, a reconnu sa défaite. « Selon les résultats, mon rival Ekrem Imamoglu mène la course. Je le félicite et je lui souhaite bonne chance. J'espère qu'il servira bien Istanbul », déclare-t-il sobrement. Autour du QG d'Imamoglu, c'est l'explosion de joie. Comme un seul homme, tout le monde se lève et entame un halay, une danse traditionnelle turque.LiessePar la suite, chaque mise à jour des (bons) résultats du favori de la foule entraîne des cris de joie et des applaudissements. Voire des pleurs d'émotion. « Tout ira très bien désormais », sourit une femme tandis qu'un peu plus loin, Vedat, 25 ans, qui a enroulé le drapeau de la Turquie autour de...
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