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La minute antique #47: les larmes très romaines d'Alain Juppé
information fournie par Le Point 17/02/2019 à 15:08

On connaissait l'adieu aux armes. Voici l'adieu en larmes : le réputé austère Alain Juppé, jadis « droit dans ses bottes », se laissant aller à l'épanchement lacrymal en public en annonçant qu'il allait quitter « le combat politique » pour s'en aller rejoindre le Conseil constitutionnel. Émouvant ? Certes. Étonnant, à ce niveau de pouvoir où l'on est censé maîtriser ses émotions ? Pas tant que cela pour l'amateur de voyages dans le temps.Dans la Rome antique, non seulement il arrive à l'homme politique de pleurer, mais c'est même recommandé. « À condition de pleurer au bon moment et au bon endroit », précise toutefois Sarah Rey, maître de conférences en histoire romaine à l'université de Valenciennes, dans son livre Les Larmes de Rome, Le pouvoir de pleurer sous l'Antiquité (Anamosa).Les larmes de Jules CésarLe grand Jules César lui-même, par exemple, pleurait volontiers. Plutarque nous raconte qu'alors qu'il était en Espagne, avant la guerre des Gaules, et qu'il s'était plongé dans une lecture sur Alexandre le Grand, il se mit à fondre en larmes. Intrigués, ses amis lui en demandèrent la cause, et César répondit, d'une sincérité désarmante : « N'est-ce pas pour moi un juste sujet de douleur qu'Alexandre, à l'âge où je suis, eût déjà conquis tant de royaumes, et que je n'aie encore rien fait de mémorable* ? » César pleurera aussi, nous raconte encore Plutarque, quand le roi d'Égypte Ptolémée XIII lui fera...

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