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L'UE se prépare à "toutes les options" sur le Brexit, dit Barnier
information fournie par Reuters 13/06/2017 à 14:04

BARNIER: L'UE SE PRÉPARE À "TOUTES LES OPTIONS" SUR LE BREXIT

BARNIER: L'UE SE PRÉPARE À "TOUTES LES OPTIONS" SUR LE BREXIT

PARIS (Reuters) - L'Union européenne n'entend pas reporter les négociations sur la sortie du Royaume-Uni, malgré l'incertitude politique qui prévaut dans le pays, et se prépare "à toutes les options", y compris une absence d'accord, déclare Michel Barnier.

Les négociations sur le Brexit doivent débuter le 19 juin, mais l'affaiblissement de Theresa May, qui a perdu la majorité absolue à la Chambre des Communes après les élections générales du 9 juin, complique la donne.

Emmanuel Macron et Theresa May se rencontrent ce mardi à l'occasion d'un dîner de travail à l'Elysée avant d'assister au match amical de football France-Angleterre.

"Nous sommes prêts, nous pouvons commencer à discuter demain matin, cette semaine, le 19 juin, comme je l'avais proposé. La semaine prochaine, cela fera trois mois que l'article 50 a été activé. Nous devons travailler dans le cadre des délais fixés par les traités", déclare Michel Barnier dans un entretien à un groupe de journaux européens, dont Le Monde, diffusé lundi soir.

Le négociateur en chef du Brexit pour l'UE se dit préoccupé par "le fait d'avoir le plus rapidement possible un partenaire pour négocier." "J'ai besoin d'une délégation britannique et d'un chef de délégation stable, responsable et mandaté."

Interrogé sur la possibilité d'un report des discussions, le négociateur européen dit ne pas en voir "l'utilité ni l'intérêt".

"SOFT OU "HARD" BREXIT

"Tout délai supplémentaire est source d'instabilité, dont l'économie et l'emploi n'ont pas besoin", explique-t-il.

Pour les Vingt-Sept, précise-t-il, "l'objectif est d'obtenir un accord sur le Brexit en octobre ou novembre 2018."

"Nous devons aboutir à un accord politique sur le cadre de la future relation à laquelle je souhaite pouvoir travailler dès le début 2018", explique-t-il.

Selon le quotidien britannique The Telegraph, des ministres du gouvernement conservateur de Theresa May et des responsables du Parti travailliste ont évoqué le scénario d'un Brexit "doux", rejeté par le Premier ministre britannique.

"Je ne sais pas ce que cela veut dire, un 'soft' ou un 'hard' Brexit", déclare Michel Barnier. "Nous le mettrons en oeuvre sans agressivité, sans esprit de revanche ou de punition, mais sans naïveté", prévient-il.

"Quelle sera la future relation avec Londres? Nous nous préparons à toutes les options, y compris celle du 'no deal' qu'évoquent régulièrement les dirigeants britanniques", poursuit le négociateur européen.

"Cette opération serait particulièrement grave pour le Royaume-Uni, ce serait retomber dans le cadre commun de l'Organisation mondiale du commerce", juge-t-il.

Guy Verhofstadt, coordinateur des travaux du Parlement européen sur le Brexit, a souhaité mardi "plus de clarté dans les prochains jours" de la part de Londres.

"Cette incertitude ne peut plus durer. La position du Royaume-Uni dans l’Union européenne est en discussion depuis trois ans. Cela a paralysé l’Union européenne, on n’a pas pu se moderniser, opérer les réformes nécessaires (...). Il faut que ça cesse maintenant", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Strasbourg.

(Sophie Louet avec Gilbert Reilhac à Strasbourg, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 13 juin 14:32

    Il dit :""Tout délai supplémentaire est source d'instabilité, dont l'économie et l'emploi n'ont pas besoin", explique-t-il."Cela fait 44 ans qu'il sévit à tous les échelons, donc il est responsable de l'instabilité, de l'atonie de l'économie et du chômage. N'y a t'il pas une vague "macronite" de "dégagisme" aussi à ce niveau d'incompétence ?


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