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L'exécutif critiqué après le report du plan pauvreté
information fournie par Reuters 05/07/2018 à 12:51

L'EXÉCUTIF CRITIQUÉ APRÈS LE REPORT DU PLAN PAUVRETÉ

L'EXÉCUTIF CRITIQUÉ APRÈS LE REPORT DU PLAN PAUVRETÉ

PARIS (Reuters) - La décision du gouvernement de reporter à la rentrée la présentation du plan pauvreté, initialement prévue pour début juillet, a suscité une vague de critiques de l'opposition, qui a dénoncé "le cynisme" et le sens des priorités de l'exécutif.

Quelques heures après l'annonce du report de la réforme de l'hôpital, l'Elysée a confirmé mercredi que la présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté était repoussée à la rentrée en raison d'arbitrages encore en cours.

Selon France Inter, cette décision serait liée à une question de calendrier et de possible télescopage en cas de qualification de la France, vendredi, pour les demi-finales de la Coupe du monde de football.

"On apprend, ce qui est quand même assez consternant, que le plan contre la pauvreté est repoussé parce qu'il n'y a pas de créneau médiatique pour que le président de la République s'exprime et, comme il y a le match de foot, on fera le plan sur la pauvreté en automne", a déclaré le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez sur CNews jeudi matin.

"J'ose l'espérer (qu'il y a une autre raison) parce que c'est tellement représentatif de ce tout-communication qui s'est installé", a-t-il ajouté.

La veille, la porte-parole du parti Lydia Guirous avait dénoncé sur Twitter "le cynisme de Macron" qui "s’exprime encore à travers le report du rapport sur la pauvreté."

"Sachant qu’il n’aura aucune visibilité il préfère sacrifier le dossier fondamental de la pauvreté. La République des inégalités En Marche !", avait-elle écrit.

"MIETTES DE BRIOCHE"

Même indignation à gauche, notamment dans les rangs de La France insoumise qui a dénoncé le sens des priorités et un "deux poids deux mesures" de la part d'Emmanuel Macron, qui reste perçu par une majorité de l'opinion comme le "président des riches".

"Même quand il jette des miettes de brioches sur le passage de son carrosse les pauvres doivent attendre et attendre ! Pour les milliards des riches, c'est toujours dans l'urgence", a dénoncé le député LFI François Ruffin sur Twitter.

"'Panem et circenses'. Du pain et des jeux suffisaient à tenir le peuple selon les empereurs romains. Emmanuel Macron a tranché : le pain attendra", a abondé Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations et candidat malheureux du Parti socialiste à l'élection présidentielle.

Au Secours Catholique, l'heure est aux interrogations. "Tout était prêt. Je ne sais pas quelles sont les raisons de ce report", a dit sa présidente, Véronique Fayet, sur RCF. "La pauvreté n'attend pas : il y a des mesures à prendre d’urgence".

Mercredi matin, avant l'annonce du report, le Secours Catholique avait fait savoir qu'il attendait "un vrai choc de participation pour que les plus pauvres soient vraiment entendus et associés aux politiques publiques."

En France, le taux de pauvreté est passé de 14,2% en 2015 à 13,9% en 2016, selon l'Insee, qui dénombre 8,7 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire - soit 1.015 euros par mois.

"J'espère que (le plan du gouvernement) sera ambitieux", a dit le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Pascal Pavageau sur France Inter jeudi. "L'objectif, (...) c'est que ce soit une victoire pour la redistribution et la solidarité et qu'on passe à une entraide supplémentaire, plus efficiente, pour que ces 14% (de taux de pauvreté) tombent à zéro", a-t-il ajouté.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarissee)

5 commentaires

  • 05 juillet 13:26

    Il n'y a pas de recette magique .Le gâteau n'est pas extensible :tu donnes aux uns ,il faut prendre aux autres.Sauf que prendre à ceux qui créent la richesse c'est appauvrir tout le monde .


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