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L'audition d'Alexandre Benalla devant la commission du Sénat
information fournie par Reuters 19/09/2018 à 10:13

L'AUDITION D'ALEXANDRE BENALLA DEVANT LA COMMISSION DU SÉNAT

L'AUDITION D'ALEXANDRE BENALLA DEVANT LA COMMISSION DU SÉNAT

PARIS (Reuters) - L'ancien chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, accusé d'avoir molesté le 1er mai des manifestants à Paris, a déclaré mercredi à la commission des lois du Sénat avoir "l'impression" d'être "instrumentalisé à des fins politiques".

Il a présenté ses excuses au président de la commission, Philippe Bas (Les Républicains), qu'il avait traité de "petit marquis" dans un entretien à France Inter.

Alexandre Benalla, 26 ans, qui avait dans un premier temps envisagé de refuser d'être entendu par la commission du Sénat constituée en commission d'enquête, s'est présenté avec plus d'un quart d'heure de retard.

Il s'agit de la 23e audition de la commission depuis qu'elle a commencé ses travaux en juillet. Les sénateurs La République en Marche membres de la commission ont décidé de la boycotter.

Des vidéos montrant Alexandre Benalla coiffé d'un casque malmenant des manifestants le 1er-Mai à Paris ont déclenché à la mi-juillet une crise jusque-là inédite par son ampleur depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Celui qui était devenu un homme de confiance du chef de l'Etat a été licencié par la présidence de la République et mis en examen en juillet.

Voici ses principales déclarations :

- "J'ai ressenti à un moment un acharnement médiatique, un acharnement politique et j'ai eu l'impression qu'un certain nombre de personnes ont pu se servir des institutions de notre pays à des fins politiques et médiatiques".

- "J'ai servi les institutions de mon pays depuis l'âge de 18 ans en intégrant la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale".

- "J'ai un profond respect pour le Sénat, j'ai un profond respect pour les sénateurs."

- "Je suis bien élevé, je vous présente mes excuses, monsieur Bas". "On n'attaque pas les hommes".

- "J'ai travaillé au service d'ordre du Parti socialiste où j'ai croisé un certain nombre d'entre vous que je reconnais dans cette salle", dit-il après avoir rappelé son parcours.

- "J'ai monté un étage de l'ascenseur social", après sa nomination le 17 mai 2017 à l'Elysée.

- "J'aime le tir sportif. J'ai une parfaite connaissance et une parfaite maîtrise des armes à feu", dit-il, précisant qu'il peut fournir aux sénateurs des certificats de maniement des armes.

- Pour la campagne présidentielle de 2016-2017, "j'ai été sollicité par un camarade qui avait rejoint La République en Marche" pour la logistique et l'organisation des déplacements.

- "Tout le monde m'a dit que j'étais un peu fou", mais "j'avais adoré l'expérience de la campagne présidentielle de 2012, c'est une expérience unique".

- "Quand j'ai rencontré le personnage, j'ai été séduit", dit-il à propos d'Emmanuel Macron.

- "Je n'ai jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron. (..) Je n'ai jamais été son siège ni son épaule".

- Mes fonctions à l'Elysée étaient celles "d'organisation générale et de coordination générale de terrain, ce que j'aime".

- En mai 2017, "j'ai eu un entretien avec le directeur de cabinet du président de la République et on m'a annoncé que j'étais recruté comme chargé de mission, c'est-à-dire le niveau le plus bas de ce qu'on peut trouver au cabinet du président".

- "On m'a dit que c'était bien d'avoir un profil différent à la chefferie de cabinet"

- "Pôle Emploi", a-t-il répondu à la question de savoir quel emploi il occupait actuellement.

- "Je n'ai eu aucune activité professionnelle depuis que j'ai quitté l'Elysée".

- Il a regretté qu'"un certain nombre de fake news" aient circulé à son sujet et précisé que ses avocats avaient engagé des recours concernant ces fausses informations". "Je ne lis plus la presse."

- Il a précisé avoir eu à l'Elysée cinq missions : l'organisation des déplacements nationaux du chef de l'Etat, l'organisation de ses déplacements privés, l'organisation des événements à l'Elysée, la gestion des présents diplomatiques et la coordination des services de sécurité.

- "La coordination des services de sécurité ne consistait pas à être le chef des services de sécurité mais à conduire un certain nombre de réunions, de réflexions ; ce n'était pas une fonction opérationnelle mais une fonction administrative."

- "Nous avons le même appareil radio que le GSPR, simplement nous ne sommes pas sur la même fréquence ; nous avions accès à une boucle radio très limitée (...) Je n'avais pas accès à une boucle particulière de sécurité."

- "J'ai fait une demande à titre personnel d'autorisation de port d'arme pour des motifs de sécurité et de défense personnelles (...) on est exposé" quand on exerce des fonctions à l'Elysée ; "Il y avait des menaces dans le détail desquelles je ne rentrerai pas."

- "Je venais le matin de chez moi avec mon arme à la ceinture, un Glock 43, je rentrais chez le moi le soir avec mon arme à la ceinture."

- Il précise avoir porté son arme "trois fois" lors de déplacements du président de la République : "Mon rôle n'était pas de la sortir, il y a des professionnels pour ça."

- "Il n'y a pas eu d'interférences, jamais, entre moi et le GSPR".

- Sur le badge d'accès ("H") à l'Assemblée nationale dont il bénéficiait : "Ce n'est pas une demande qui a été réalisée, c'est un process automatique" pour les collaborateurs de l'Elysée.

- "C'est un caprice personnel, je continuais à aller à la salle de sports, à la bibliothèque."

(Emmanuel Jarry et Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

29 commentaires

  • 20 septembre 16:24

    "Pour le moment, ce qui se passe c'est finalement le dernier sursaut du monde ancien", a estimé la sénatrice sortante de Paris Bariza Khiari, se refusant toutefois à parler de "défaite" ?...ce monde ancien cet UMP/S mortifère une ma//fia de la pire espèce qui a métastasé comme un cancer depuis plus de quarante ans, qui a phagocyté la démocratie et dont nous cre//vons jour après jour à petit feu ?... ;-((


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