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L'armée vigilante sur le financement du SNU, dit Lecointre
information fournie par Reuters 04/05/2018 à 09:39

L'ARMÉE VIGILANTE SUR LE FINANCEMENT DU SNU, DIT LECOINTRE

L'ARMÉE VIGILANTE SUR LE FINANCEMENT DU SNU, DIT LECOINTRE

PARIS (Reuters) - Le chef d'état-major des armées françaises a marqué vendredi sa volonté "d'éviter que des moyens" destinés aux militaires ne soient "détournés" au profit du service national universel (SNU), un projet contesté voulu par Emmanuel Macron.

La ministre des Armées, Florence Parly, a déclaré jeudi sur Radio Classique que les contours du SNU seraient dévoilés "dans les semaines qui viennent", mais les études menées sur ce chantier d'envergure soulignent la difficulté et le coût de sa réalisation.

Selon plusieurs journaux, dont Le Journal du Dimanche et Les Echos, le rapport du groupe de travail sur le SNU remis dernièrement au chef de l'Etat relève des "difficultés non négligeables" et évoque un coût de "quelques milliards d'euros".

Le chef de l'Etat s'est engagé à un financement "ad hoc" pour cette initiative, qui suscite le doute dans les rangs militaires.

"C'est un service national universel, et pas un service militaire. Si les armées, comme toute institution, doivent prendre une part dans l'encadrement du service national universel, elles le feront", a déclaré le général François Lecointre sur CNEWS.

"Mon souci, a-t-il poursuivi, c'est d'éviter que des moyens qui sont prévus pour la reconstruction des armées, dans la loi de programmation militaire, soient détournés au profit d'un service national universel."

"J'observe que le président de la République a pris l'engagement ferme, lors de ses voeux aux armées à Toulon en janvier, qu'aucun des moyens prévus pour la reconstruction, la consolidation et la modernisation des armées, ne serait détourné pour le service national universel", a-t-il souligné.

Le projet de loi de programmation militaire pour la période 2019-2025 promet 295 milliards d'euros pour des armées en "surchauffe opérationnelle" afin de combler un déficit d'effectifs et d'équipements.

Lors du débat à l'Assemblée, les députés de droite s'étaient inquiétés du financement du SNU.

François Cornut-Gentille (LR), spécialiste des questions de Défense, avait déposé un amendement - rejeté - visant "à exclure les crédits" destinés aux armées de "tout financement total ou partiel du futur Service national universel, conformément à l’engagement pris par le président de la République devant les militaires le 19 janvier 2018."

"On pense qu'il y a un risque que ce soit ponctionné sur les budgets annoncés", avait déclaré l'élu.

Selon les éléments dévoilés dans la presse, le groupe de travail sur le SNU préconise une loi de programmation pour mettre en oeuvre le dispositif qui concernerait 800.000 à 900.000 jeunes par an.

Il plaide pour un déploiement sur sept ans afin de "garantir la qualité (et la sécurité) de l'hébergement offert, et le rendre supportable pour les finances publiques".

(Sophie Louet, édité par Simon Carraud)

2 commentaires

  • 04 mai 09:59

    Lecointre et le génocide du Rwanda ; à quand une enquête sérieuse ?


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