« Glaçant », « inadmissible », « indigne de la République », « la jeunesse française humiliée », une « scène de guerre »? Quinze jours après l'indignation collective suscitée par les images d'adolescents mains sur la tête, genoux à terre, devant un pavillon de Mantes-la-Jolie, et alors que trois enquêtes distinctes ? dont une judiciaire ? sont ouvertes, Le Point revient sur les faits.
Pour comprendre ce qui s'est passé le jeudi 6 décembre lors de l'interpellation de 151 jeunes, il faut revenir sur le climat de violences urbaines qui régnait les jours précédents dans les rues de cette ville des Yvelines, à proximité du quartier sensible du Val Fourré, une zone de sécurité prioritaire.
Dans le procès-verbal, rédigé par le commissariat de Mantes-la-Jolie et que Le Point s'est procuré, les policiers décrivent « la situation tendue qui sévit dans le Mantois » depuis le début de la semaine aux abords des lycées Saint-Exupéry et Jean-Rostand, bloqués par des élèves pour protester contre Parcoursup, la réforme du bac et celle du lycée. D'après des élèves, des rumeurs annonçaient même la suppression de jours de vacances scolaires, ce qui, pour certains, justifiait les dégradations sur la voie publique.
« Aujourd'hui, vous allez cramer ! » clame une voix juvénile
À la lecture du document, on constate que l'intensité des...
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