À Gonesse (Val-d'Oise), la colère gronde. D'un côté, un centre hospitalier sorti de terre en 2016, où le service des urgences, qui voit passer toujours plus de monde, est à bout de souffle. De l'autre, une maison médicale, adossée à l'ancien hôpital aujourd'hui désaffecté et situé à environ 1 kilomètre, et où les médecins de garde se tournent parfois les pouces, faute de patients. Comment en est-on arrivé là ?
Aux urgences, le point de rupture a été atteint le 22 mai avec le dépôt d'un préavis de grève pour réclamer plus d'effectifs et des conditions de travail décentes. Depuis le déménagement de l'établissement il y a deux ans, la fréquentation des urgences a bondi de 45 000 passages en 2016 à environ 62 000 aujourd'hui. Mais, dans le même temps, l'hôpital n'a pas recruté. Résultat, « les souffrances au travail ont augmenté considérablement, et les médecins sont débordés », déplore Mohammed Farid, ancien brancardier et permanent CGT de l'hôpital. « Le bloc en est à sa quatrième réorganisation depuis deux ans, trois cadres paramédicaux ont quitté les urgences depuis lundi dernier, on a eu plusieurs DGI (procédure en cas de danger grave et imminent). On a même vu des médecins pleurer », témoigne le syndicaliste.
Engorgement chronique
Les employés ont finalement voté ce lundi 11 juin la fin du mouvement, après avoir obtenu l'ouverture de négociations avec la...
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