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Guéant mis en examen, son avocat dépose un recours
information fournie par Reuters 17/09/2018 à 16:55

GUÉANT MIS EN EXAMEN, SON AVOCAT DÉPOSE UN RECOURS

GUÉANT MIS EN EXAMEN, SON AVOCAT DÉPOSE UN RECOURS

PARIS (Reuters) - L'ancien secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a été mis en examen le 11 septembre dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris lundi auprès de son avocat.

Celui qui fut un des plus proches collaborateurs de l'ancien chef de l'Etat rejette catégoriquement les accusations portées à son encontre dans ce dossier, a déclaré à Reuters Me Philippe Bouchez-El-Ghozi, qui annonce le dépôt d'un nouveau recours.

Claude Guéant avait déjà été mis en examen en mars 2015 pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée dans un volet rattaché à ce dossier : des soupçons sur l’origine de plus de 500.000 euros, fruit selon lui de la vente de deux tableaux d'un peintre flamand à un avocat malaisien.

Cette fois, les juges Serge Tournaire, Aude Buresi et Clément Herbo on retenu à titre supplétif la complicité de financement illicite de campagne électorale, la corruption passive, la complicité et le recel de détournement de fonds publics libyens et le blanchiment d'argent, précise l'avocat.

Me Bouchez-El-Ghozi avait déposé un premier recours auprès de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris contre ces chefs de mise en examen envisagés par les juges lors d'une audition de Claude Guéant le 5 juin.

Il fait valoir que des infractions mise en avant, comme la complicité de financement électoral, n'existaient pas à la date des faits, sont prescrites ou hors saisine.

Le 11 septembre, lors d'une nouvelle convocation par les juges, Claude Guéant a de nouveau "nié avec force avoir eu connaissance de près ou de loin, directement ou indirectement du moindre argent libyen qui aurait servi à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007", a expliqué son avocat à Reuters.

Il s'est aussi plaint de ce que la justice ne s'émeuve pas de fuites "systématiques" et "exclusivement à charge" et a fait valoir son droit au silence tant que la chambre de l'instruction n'aura pas examiné son recours.

Les juges d'instruction lui ont alors signifié sa mise en examen, a ajouté l'avocat. "Je vais déposer un deuxième recours contre cette décision", a-t-il précisé.

VERSIONS CONTRADICTOIRES

Nicolas Sarkozy a pour sa part été mis en examen le 21 mars pour financement illicite de campagne électorale, corruption passive et recel de détournement de fonds publics libyens.

Il a toujours nié avoir bénéficié pour sa campagne victorieuse de 2007 d'argent du régime Kadhafi, qu'il contribuera à renverser quatre ans plus tard.

Son avocat, Me Thierry Herzog, a lui aussi saisi la chambre de l'instruction pour demander l'annulation de cette procédure qu'il juge entâchée de nullité.

Le quotidien Le Monde a publié le 11 septembre des extraits d'une lettre envoyée cet été par un fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, à la justice française.

Il y affirme que le régime Kadhafi a versé 2,5 millions d'euros en liquide à Nicolas Sarkozy par le biais de Claude Guéant, auxquels se sont ajoutés par la suite, selon lui, deux millions de plus. Ce que nie catégoriquement Claude Guéant.

C'est une version de plus dans un dossier alimenté notamment par les déclarations de l'homme d'affaire Ziad Takieddine.

L'intermédiaire franco-libanais a dit avoir remis plusieurs valises d'argent liquide libyen pour cinq millions d'euros fin 2006-début 2007 au ministère de l'Intérieur, où officiait alors Nicolas Sarkozy. Mais il a par la suite dit que cet argent ne visait pas à financer la campagne du futur président.

Des contradictions sur lesquelles s'appuie notamment Me Bouchez-El-Ghozi pour défendre son client.

"On a maintenant des personnages libyens qui viennent dire que l'argent aurait été versé par virement bancaire, ce qui permet de tracer l'argent", fait-il valoir.

Or, "cash ou virements, il n'y a pas une pièce dans le dossier, qui en compte des milliers, permettant de dire que Guéant, Sarkozy ou l'UMP auraient touché de l'argent libyen", ajoute-t-il. "En revanche, il est clair qu'on a une affaire d'intermédiaires sulfureux. M. Takieddine a visiblement des comptes à régler avec certains et c'est le coeur du dossier."

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 18 septembre 10:29

    N'importe qui peut alors envoyez une lettre à la justice française mentionnant être au courant d'une remise de fonds par un tiers et sans en apporter la moindre preuve ???...et cette lettre serait retenue à charge ???...Sarko et autres magouilleurs ne sont pas ma tasse de thé mais quand même...on est dans du n'importe quoi et d'un pur fantasme de juges rou/§ges et revan/§chards... ;-(((


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