C'est comme une veillée d'armes. Sans connaître encore l'ampleur que pourra prendre la manifestation contre les hausses des carburants samedi 17 novembre, les membres du gouvernement concernés par le sujet ont tenté chacun à leur façon de désamorcer la fronde. Le seul argument audible concerne « la sécurité des personnes », a indiqué lundi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, rappelant que les Gilets jaunes n'étaient pas une organisation « structurée ».
« Lorsque ce sont des grèves et des manifestations, il y a des gens responsables qui permettent de faire que ceux qui manifestent soient en sécurité », a expliqué la ministre sur le plateau de Public Sénat. « Là, nous ne sommes pas sûrs, il faut quand même que les personnes soient protégées et on ne sait pas ce qui va se passer parce que c'est plutôt des extrêmes qui s'en saisissent politiquement », a-t-elle averti.
Et c'est précisément ce qui fait la force de ce mouvement dont on vérifiera l'ampleur, le fait que, issu de la rue et des citoyens eux-mêmes, il n'est pas du tout organisé et encadré par les mouvements syndicaux ou les partis politiques, même si ceux-ci tentent de faire de la récupération. De quoi évidemment alarmer en haut lieu, car on sait très bien que, derrière le poids des taxes sur les carburants, il y a d'autres motifs de mécontentement qui sont venus s'agréger à la colère des usagers. Et le 80 km/h sur route à...
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