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France: Les salariés de Luxfer en lutte pour sauver leur usine
information fournie par Reuters 22/02/2019 à 16:00

LYON (Reuters) - Les 136 salariés du site de Luxfer Gas Cylinders, spécialisé dans la production à Gerzat (Puy-de-Dôme) de bouteilles de gaz à haute pression pour le secteur médical, les pompiers ou l’aéronautique, bloquent l'usine depuis le 12 février pour empêcher leur propriétaire britannique de fermer l’outil.

Luxfer, coté à la bourse de New-York et propriétaire depuis 2001 du site français, entend rapatrier l’activité française de production de bouteille de gaz à Nottingham, au Royaume-Uni, et à Riverside, aux Etats-Unis, invoquant des raisons de compétitivité.

"Il revient moins cher de produire à Nottingham et à Riverside", plaide un porte-parole de la direction. "Les sites sont plus importants et il est possible de réaliser des économies d’échelle."

Les salariés, qui refusent la fermeture du site français, ont demandé à la direction de revenir sur sa décision, ce qu'elle a déjà catégoriquement refusé.

"Ce serait une absurdité pour les actionnaires", dit Axel Peronczyh, représentant du personnel, soulignant que le site est rentable et que la fermeture, avec le coût des indemnités et de la dépollution, reviendrait à environ 25 millions d’euros.

Les salariés proposent de céder le site à un repreneur, ce que la direction n’envisage qu’à condition de pouvoir récupérer les équipements et de vendre l’activité à un non-concurrent.

Le porte-parole de Luxfer Gas Cylinders évoque la possibilité "de trouver une autre activité durable pour le site", mais affirme que "cette procédure de réindustralisation inclura la possibilité d’une vente à des producteurs de bouteilles de gaz dont les cœurs de métiers seraient différents de ceux de Luxfer Gas Cylinders".

Cette solution est rejetée par les salariés, soutenus par les pouvoirs publics, élus locaux, mais également représentants de l’Etat. La préfète du Puy-de-Dôme, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, a demandé cette semaine au groupe britannique de rechercher un repreneur sans restriction de marché.

Les salariés, accompagnés du maire de Gerzat, ont été reçus au ministère de l’Economie et des Finances le 11 février.

(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)

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