En voyant les premières minutes du documentaire, images en noir et blanc un brin surannées, on songe à cette chanson d'Henri Garat si populaire dans les années 1930 : « ?Avoir un bon copain / Voilà c'qui y a d'meilleur au monde / Oui, car un bon copain / C'est plus fidèle qu'une blonde / Unis main dans la main / À chaque seconde / On rit de ses chagrins / Quand on possède un bon copain.? » Lorsque Jean-Louis Debré évoque sa première rencontre avec Jacques Chirac, jeune secrétaire d'État sous de Gaulle (« ?un grand toujours en mouvement? ») et le début de cette amitié, on est davantage du côté de Montaigne : « ?Parce que c'était lui, parce que c'était moi.? » En 1967 se produit un coup de foudre amical et naît une drôle de relation : Debré vouvoie Chirac, Chirac tutoie Debré?; l'un est calme, raisonné et discipliné, l'autre est agité, foufou et rebelle?; le cadet se surveille et s'empêche, l'aîné fait des « ?bars parallèles? » (« ?un bar rive gauche, un bar rive droite? ») et dévore « ?une entrecôte de 800 grammes? ». Dans un documentaire très touchant diffusé ce lundi sur LCP, l'ex-président du Conseil constitutionnel raconte son Chirac. Avec affection et émotion.Ces 52 minutes mettent de côté la politique avec un grand P. Pas de discours, pas de grandes idées, pas de bilan. Debré, en ami fidèle, est une tombe : aucune révélation, aucune critique. Il évoque ses souvenirs...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer