En ce moment, il s'attelle religieusement à son potager parisien. Les beaux jours arrivent et quelques amis lui ont conseillé une méthode révolutionnaire ? et naturelle ? pour lutter contre les chenilles invasives : des phéromones. Brice Lalonde, ancien ministre de l'Environnement (1988-1992), parle de ses plantes comme il parle du « nouveau monde » politique et d'Emmanuel Macron : avec passion et vigilance. Au Point, le conseiller spécial sur le développement durable auprès du pacte mondial des Nations unies donne ses bons et mauvais points, de l'Unef aux écologistes. Entretien.Le Point : À l'inverse de beaucoup d'anciens ministres, vous ne parlez que peu. Où étiez-vous? ?Brice Lalonde : Aux Nations unies? ! Après avoir été ambassadeur pour le climat je suis parti aux États-Unis pour préparer Rio + 20, car je trouvais qu'on était trop climato-obsédés. Je voulais m'intéresser à ce que les Américains appellent la « big picture », c'est-à-dire penser plus large. Le monde est pour le moment composé de 195 États qui ne pensent qu'à eux-mêmes. Les Nations unies sont intéressantes, car on a besoin d'une gouvernance planétaire. Ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas à tout régler qu'on ne doit pas continuer à lutter. Bientôt auront lieu les élections européennes. Je suis frappé par le côté, disons, « provincial » de la France. On n'arrive pas à regarder au-delà des frontières européennes, par exemple la crise du...
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