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Brexit: Johnson conditionne un accord à l'abolition du "backstop"
information fournie par Reuters 25/07/2019 à 14:18

BREXIT: JOHNSON CONDITIONNE UN ACCORD À L'ABOLITION DU "BACKSTOP"

BREXIT: JOHNSON CONDITIONNE UN ACCORD À L'ABOLITION DU "BACKSTOP"

par Kylie MacLellan et William James

LONDRES (Reuters) - Le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé jeudi que la clause de sauvegarde ("backstop") destinée à empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande doit être aboli pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le Brexit.

Dans son discours inaugural devant la Chambre des communes après sa prise de fonctions mercredi, Boris Johnson a dit qu'aucun accord ne sera possible avec l'Union européenne tant que sera maintenue cette clause de sauvegarde.

"Il doit être clairement compris que le chemin vers un accord passe par une abolition du 'backstop'", a-t-il dit devant les députés.

Pour le successeur de Theresa May, les termes de l'Accord de retrait sur lequel se sont mis d'accord les négociateurs britanniques et européens en novembre dernier ne sont pas acceptables.

L'ancien ministre des Affaires étrangères a répété que le Brexit aurait lieu le 31 octobre avec ou sans accord, tout en promettant de faire de la Grande-Bretagne le plus formidable pays du monde.

Il a toutefois reconnu qu'il préférerait que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne se fasse de manière ordonnée et en accord avec les Européens.

Johnson a également annoncé qu'il s'engageait dans une nouvelle approche pour mettre en oeuvre une politique commerciale indépendante. Il n'enverra pas de commissaire britannique pour siéger au sein de la prochaine Commission européenne.

"Je veux commencer à débarrasser nos responsables de leurs entraves afin qu'ils entament leur nouvelle mission (passer des accords commerciaux) immédiatement", a-t-il dit.

"En conséquence, nous ne nommerons en aucun cas de commissaire britannique dans la nouvelle Commission européenne qui doit prendre ses fonctions le 1er décembre", a-t-il dit devant les députés.

"Aujourd'hui est le premier jour d'une nouvelle approche qui s'achèvera par notre sortie de l'UE le 31 octobre", a-t-il promis.

JOHNSON PENSE QUE L'UE SOUHAITE UN COMPROMIS

Boris Johnson n'a pas précisé quelles mesures il entendait proposer pour remplacer le "backstop" mais a appelé les Européens à réfléchir à leur refus de renégocier l'Accord de retrait de novembre qui a été rejeté à trois reprises par les députés britanniques.

Selon lui, les Européens ont toutes les raisons de souhaiter un compromis sur les termes du divorce. "Pourquoi commencer en supposant que nos amis européens ne souhaitent pas un compromis ? Je pense qu'ils ont toutes les raisons de souhaiter un compromis et c'est ce que nous chercherons", a-t-il expliqué.

Pour l'instant, ces derniers ont exclu toute réouverture de la négociation sur le contenu de l'Accord de retrait et se sont contentés d'indiquer que seule la Déclaration politique accompagnant le texte pourrait être amendée.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré être impatient de s'entretenir avec Boris Johnson pour connaître les mesures qu'il préconise pour abolir la clause de sauvegarde.

Le chef du gouvernement britannique qui a constitué un gouvernement réunissant nombre de partisans du Brexit a reconnu que le temps était compté pour parvenir à une sortie de l'UE le 31 octobre.

"Dans les 98 jours qu'il nous reste, nous devons fortement accélérer nos préparatifs pour qu'il y ait le moins de perturbations possibles dans notre vie nationale", a-t-il dit.

Le chef de file du Parti travailliste Jeremy Corbyn a répondu en affirmant que sa formation politique s'opposerait à toute proposition de Boris Johnson qui ne respecterait pas l'emploi, les droits des salariés et l'environnement.

"Le Labour s'opposera à tout accord ne protégeant pas l'emploi, les droits des salariés et la protection de l'environnement. Et s'il (Johnson) a le courage de proposer au peuple de s'exprimer sur cette décision, nous ferons campagne pour le 'maintien'", a-t-il ajouté.

(Pierre Sérisier pour le service français)

4 commentaires

  • 25 juillet 16:57

    ..et pendant ce temps là, la Méditerranée...qui a deux pas de là, joue avec ses galets...Gilbert Bécaud...


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