Dans un de ses derniers discours de campagne, la semaine dernière, Boris Johnson a brandi un hareng fumé sous vide. Il vient d'un pêcheur de l'île de Man qui en a marre, a expliqué l'ex-ministre et maire de Londres sous les rires. Il en a assez de la réglementation des bureaucrates européens qui l'oblige à transporter ses poissons avec un pain de glace, ce qui lui revient très cher. C'est « absurde, coûteux et mauvais pour l'environnement », a-t-il clamé, en promettant que ces règles stupides seraient supprimées dès que le Royaume-Uni serait sorti de l'Europe. Sauf que, ont souligné les esprits chagrins, ce n'est pas Bruxelles qui a imposé cette règlementation, mais bien le gouvernement britannique...C'est digne de Donald Trump. Le nouveau Premier ministre britannique a d'ailleurs beaucoup de points communs avec le président américain, et pas seulement du point de vue capillaire. Les deux hommes sont américains. Alexander Boris de Pfeffel Johnson est né à Manhattan mais a quitté le pays alors qu'il n'était qu'un bébé. Ce sont des personnages cabotins, grande gueule, qui excellent à se faire mousser devant les caméras, et tant pis si la vérité en prend un coup. Ce sont aussi des opportunistes, qui se moquent du politiquement correct et qui collectionnent les déclarations racistes, homophobes et sexistes. « BoJo », comme on le surnomme, a comparé les femmes en burka à des boîtes aux lettres, a qualifié les Congolais de « guerriers...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer