James Brown l'avait chanté de sa voix surpuissante : « It's a man's, man's world ». Ce monde est un monde d'hommes. Et même si la chanson concluait qu'un tel monde ne serait rien sans une femme, il faut bien le reconnaître, décidément, ce monde est conçu par les hommes et essentiellement pour eux.C'est la démonstration à laquelle s'est livrée une journaliste et féministe britannique, Caroline Criado Perez, dans un ouvrage qui vient de paraître au Royaume-Uni, Invisible Women, Exposing Data Bias in a World Designed for Men (non traduit). La journaliste explique avoir passé trois ans à collecter des données pour mettre en évidence un biais de conception des objets où la moitié de l'humanité est rendue « invisible » : les femmes, confrontées à un monde qui ne tient pas compte de leur spécificité, sont condamnées à s'adapter à des situations inconfortables, voire dangereuses.« L'homme-référence » a 40 ans et pèse 70 kgDans un texte publié samedi par The Guardian, l'auteur nous en dévoile quelques-unes, de la plus anodine à la plus scandaleuse. Commençons par la plus banale. Chacun l'aura constaté dans les salles de spectacles : il y a autant de toilettes pour hommes que pour femmes, mais ces dernières sont pourtant (beaucoup) plus nombreuses à attendre la délivrance. Simple illusion d'optique, explique l'auteur : en réalité, elles ne sont pas plus nombreuses à y aller, mais doivent poireauter plus longtemps. Parce que...
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