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Anne Hidalgo ne désarme pas et se prépare pour 2020
information fournie par Reuters 05/03/2018 à 13:27

ANNE HIDALGO NE DÉSARME PAS ET SE PRÉPARE POUR 2020

ANNE HIDALGO NE DÉSARME PAS ET SE PRÉPARE POUR 2020

PARIS (Reuters) - La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, affaiblie par les revers de sa politique anti-voitures et les ambitions de La République en Marche pour les municipales de 2020, entre en résistance en maintenant sa candidature et en passant outre à la justice pour la piétonnisation des voies sur berge.

Menacée à mi-mandat, elle contre-attaque lundi dans Libération en marquant sa volonté de "construire une alliance citoyenne" ouverte à tous les partis sur ses thèmes de prédilection : attractivité internationale de la capitale, lutte contre le changement climatique et la pollution, solidarité.

Anne Hidalgo, qui prend soin désormais d'épargner Emmanuel Macron après ses attaques passées tout en observant une prudente distance avec le Parti socialiste dont elle est issue, revendique son indépendance tout en se disant dans une démarche de co-construction avec le gouvernement pour ménager l'avenir.

"Je suis une femme de gauche, social-démocrate, écolo et européenne", souligne-t-elle. "Je ne suis pas connue pour être quelqu'un qui s'enferme dans une écurie".

Le fiasco du nouveau Vélib' (), l'annulation, le 21 février, par le tribunal administratif de Paris de la fermeture à la circulation automobile des voies sur berge, mesure emblématique de la lutte anti-pollution de l'édile (), les polémiques à répétition sur la propreté de la capitale ont plongé Anne Hidalgo dans un trou d'air qui prête à tous les scénarios pour les prochaines municipales.

La maire, pilonnée dans les médias de droite, persiste pourtant, annonçant un arrêté municipal, "avec le soutien de l'Etat", pour maintenir la piétonnisation sur la rive droite de la Seine et son intention de faire appel de la décision de justice.

LAREM RÉFLÉCHIT À UNE CANDIDATURE AUTONOME

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a estimé dimanche dans le cadre du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI que la maire socialiste avait manqué de "pédagogie". Une critique qui s'ajoute aux sifflets essuyés vendredi soir par Anne Hidalgo lors de la 43e édition des César où le maître de cérémonie a conseillé avec ironie à l'assistance de "voir Mme Hidalgo pour tout ce qui est problème de circulation".

La présidente (Les Républicains) d'Ile-de-France, Valérie Pécresse, s'est engouffrée opportunément dans la brèche en proposant à Anne Hidalgo un plan de compromis, "moins brutal", pour réintroduire temporairement la voiture sur les voies sur berge jusqu'à leur piétonnisation totale en 2021.

Même si elle s'en défend, l'élue LR se positionne pour l'échéance de 2020 tout en songeant aux combats futurs avec Laurent Wauquiez pour le leadership présidentiel à droite.

"Ceux qui briguent la présidence (en 2022-NDLR) vont quitter la région pour être maire : Wauquiez à Lyon, Pécresse à Paris, (Xavier) Bertrand à Lille", pronostique un parlementaire LaRem.

La droite parisienne, orpheline de Nathalie Kosciusko-Morizet, retirée de la politique, reste toutefois historiquement divisée.

C'est d'abord vers la majorité présidentielle que les - toujours - soutiens d'Anne Hidalgo regardent avec inquiétude, même si la "Macronie" parisienne, qui réfléchit à un programme alternatif, est encore désorganisée.

Le nom de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et député de la 5e circonscription de Paris, est régulièrement cité, même si l'intéressé balaye la rumeur non sans gourmandise.

Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, a même plaidé récemment pour une alliance entre La République en Marche et Les Républicains pour vaincre le "danger" Hidalgo. Une perspective qui "n'est pas à l'ordre du jour", a affirmé vendredi dernier Florence Berthout, présidente du groupe LR au Conseil de Paris.

A droite comme à LaRem, nombreux sont les élus qui jugent prématuré le débat sur les candidatures potentielles même si les jeux sont, de fait, grandement ouverts.

(Sophie Louet avec Service France, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 05 mars 15:57

    "en passant outre à la justice pour la piétonnisation des voies sur berge", déni de justice, elle va finir à la Santé.


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